Client historique de la plateforme hyperconvergée depuis une douzaine d’années, le centre hospitalier universitaire auvergnat s’appuie notamment sur la solution NDB pour automatiser la gestion de ses bases de données et réduire drastiquement les délais de déploiement.

Le CHU de Clermont-Ferrand fait partie de ces établissements de santé qui ont fait le pari de l’hyperconvergence dès ses débuts. Avec 2 000 lits répartis sur trois sites, une DSI de 70 personnes et une infrastructure conséquente — 6 500 postes de travail, 800 serveurs, 1,5 pétaoctet de données — cet hôpital universitaire du centre de la France est également le site de référence pour le GHT Puy-de-Dôme Allier, regroupant 15 établissements.

Pascal Duneau, responsable infrastructure IT, et Mathieu Coussy, administrateur de base de données, étaient présents sur le plateau d’InformatiqueNews à l’occasion de Nutanix .Next On Tour Paris 2025 pour témoigner de leur expérience.

L’aventure avec Nutanix remonte à une douzaine d’années, au moment où l’hyperconvergence commençait à émerger. Après un POC initial sur Hyper-V, l’établissement s’est rapidement intéressé à AHV, l’hyperviseur maison de Nutanix. Dès la disponibilité d’une solution de sauvegarde compatible, la migration de l’ensemble du parc — alors composé de 400 machines virtuelles — a été réalisée en une année grâce à l’outil Move. Aujourd’hui, le CHU exploite près de 800 VM, exclusivement en on-premise.

Dans un établissement de santé fonctionnant 24 heures sur 24, où médecins et soignants doivent accéder en permanence aux données pour les urgences, la chirurgie ou l’obstétrique, la disponibilité est un impératif. Le CHU a mis en place un PRA avec un datacenter de reprise, s’appuyant sur les mécanismes natifs de Nutanix.

Mais c’est également sur le volet base de données que l’établissement a trouvé un gain opérationnel particulièrement significatif. Depuis 2020, le CHU utilise NDB (Nutanix Database Services) pour gérer l’ensemble de ses moteurs de bases de données : Oracle, SQL Server, MySQL et PostgreSQL. Mathieu Coussy explique que la philosophie de l’outil a d’abord bousculé les habitudes des DBA, habitués à des installations manuelles plutôt qu’à remplir des formulaires. Mais les bénéfices l’ont emporté.

« Livrer un serveur de base de données pour un nouveau projet, c’est une heure, une heure et demie. Alors que normalement, ça prendrait des semaines », souligne Mathieu Coussy. Un gain de temps considérable quand on sait que l’équipe DBA ne compte que deux personnes pour gérer entre 200 et 300 bases de données. La solution intègre également des fonctionnalités de sauvegarde « Application consistent », permettant de figer les bases au moment du snapshot et de restaurer ou créer des environnements de test à la demande.

L’établissement regarde désormais du côté de l’intelligence artificielle, un sujet émergent dans le domaine de la santé. Une équipe innovation travaille sur un projet de POC et les annonces de Nutanix lors de l’événement ont retenu l’attention de Pascal Duneau : « C’est un bon moyen d’avoir ce coup de pouce au démarrage et le passage à l’échelle », estime-t-il, conscient que construire une telle infrastructure par ses propres moyens représenterait un effort considérable.