Au lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, la presse informatique spécialisée était invitée par la gendarmerie pour mieux faire connaître ses outils et ses équipes dédiées à la lutte anticriminelle dans le Cyber espace.
Programmée de longue date, la visite des services de gendarmerie, et la rencontre avec les
Le Général Marc Watin-Augouard, l’un des créateurs du FIC (Forum International de la Cybercriminalité) se réjouissait d’ailleurs de la venue de spécialistes étrangers de nombreuses polices et de plusieurs membres des différentes cellules de recherches du cyber espace parmi les 4000 visiteurs attendus. Pour sa 7eme édition, ce sont 40 ateliers durant les deux journées du FIC qui permettront de mesurer les dernières évolutions de la lutte contre la criminalité informatique. Outre Bernard Cazeneuve, notre ministre de l’Intérieur, celui de l’Allemagne Thomas de Mezière et Jean-Yves Le Drian, notre ministre de la Défense, devraient détailler les ambitions d’un « Shengen du numérique ». Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique devrait relancer une fois de plus la filière française sécurité qui progresse doucement. Le premier Ministre, Manuel Walls, non confirmé, pourrait venir appuyer ses ministres dans cette période de crise. Le Lieutenant-colonel Freyssine
Gérer les différentes crises du moment sans perdre de vue l’essentiel
Mais cette crise exceptionnelle n’a pas remis en cause les activités régulières et le travail de fond des services du centre de lutte contre les criminalités numériques surnommé le C3N. La surveillance, la lutte contre la vente de produits illicites (drogues, médicaments frauduleux, produits de contrefaçons) et l’espionnage industriel qui minent l’économie française constituant leur travail quotidien. Ce sont les sujets qui seront traités au FIC la semaine prochaine.
Des équipements récents
Parmi les nombreux équipements présentés lors de la visite des locaux de la gendarmerie, les UFED (Universal Forensics Extraction Device) sont des outils d’intervention rapides. Ces extracteurs de données (photo)
Au centre national d’analyse des images de pédopornographie
Le service d’analyse qui fonctionne en continu 24/24 avec trois officiers suit les activités sur le net de plusieurs centaines de personnes et tente, dés que c’est possible d’identifier les victimes et contrevenants. Interrogé sur place l’un des trois officiers qui tenait a rester anonyme nous confiait : « L’essentiel des images et des vidéos qui sont saisies proviennent de pays étrangers. Mais il reste une petite production en France. C’est en particulier favorisé par la multiplication de caméras et des smartphones. Au-delà des personnes, on cherche souvent à localiser les lieux et les dates de prises de vues, ce qui permet d’identifier par exemple les lieux privilégiés du tourisme sexuel. C’est possible grâce à de nombreux outils d’analyses utilisés par l’ensemble des services liés à Interpol qui maintient un fichier des personnes inculpées. On est parfois face à des situations difficiles où par exemple dans une vidéo un père est en train de prendre son bain avec ses enfants qui jouent et ce document est utilisé dans le cadre d’une procédure de divorce pour prouver que le père a des attitudes incestueuses. » Confrontés à des images parfois intolérables, ces gendarmes sont accompagnés psychologiquement. « On peut changer de services si l’on n’en peut plus. Pour moi, cela fait plus de 5 ans et l’on se soutient. C’est important d’etre au sein d’une équipe qui vous écoute.» Une réflexion qui montre que le travail des forces comme celles des médecins urgentistes d’ailleurs est difficile. L’accumulation des tragédies quotidiennes éprouve, même s’ils s’en défendent, les nerfs des personnes qui vont au secours des autres.
Internet qui est au coeur de la crise actuelle favorise-t-il les crimes en tous genres ?
Que dire des télévisions qui à longueur d’années progamment des films policiers et des reportages sur de crimes violents. La TV, Internet, les jeux vidéos ultra réalistes en banalisant « l’ultra violence « sont devenus une véritable école du crime. Les jeunes désoeuvrés, souvent à la recherche d’une identité valorisante, peuvent facilement endosser les costumes de « rebelles vengeurs ». Les évènements récents mettent en lumière la prise de conscience collective et les nouvelles mesures qui seront prises pour limiter les impacts de la « jungle » du net devraient simplifier au moins le travail des enquêteurs. Mais si l’on peut réduire les effets du mal, l’analyse des causes des différentes ruptures de notre société doit rester le sujet principal du travail des politiques.





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