C’est le Financial Times qui le révèle : HP savait qu’au moins une partie des comptes d’Autonomy était truquée. Le quotidien économique britannique, qui a eu connaissance de mails échangés entre l’éditeur et le constructeur, affirme que le celui-ci était notamment au courant de ventes de matériel à perte.
Dans un message datant du mois d’octobre 2011 – dont une copie avait été envoyée à Meg Whitman – Autonomy évoquait ainsi ses difficultés à vendre des équipements HP. Le fabricant aurait également eu connaissance de rapports d’audit évoquant ces opérations, et ce bien avant le rachat de l’éditeur britannique.
A Palo Alto on se défend en expliquant que si ces pratiques étaient connues il n’en allait pas de même des manipulations comptables destinées à gonfler le chiffre d’affaires qui accompagnaient ces ventes. On évoque également des ventes à des clients fantômes ou encore l’envoi en fin de mois de factures destinées à des revendeurs et annulées le mois suivant par des factures d’avoir.
HP, qui a déboursé 11,1 milliards de dollars pour s’offrir l’éditeur britannique, a toujours expliqué qu’il n’avait eu vent des ces falsifications qu’une fois l’acquisition réalisée.
Ces manipulations comptables ont obligé le constructeur à inscrire dans ses comptes 2012 une charge pour dépréciation de 5 milliards de dollars. Celle-ci avait été en partie à l’origine de la perte abyssale enregistrée par la société cette année-là.