Le groupe pharmaceutique français spécialisé dans les médicaments dérivés du plasma a mené une double migration infrastructure en moins de quatre mois. Un projet rendu possible par une phase de préparation minutieuse d’un an, accompagné par OVHCloud et un partenaire intégrateur, dicté par des contraintes opérationnelles strictes et des exigences réglementaires non négociables.
Producteur de médicaments d’intérêt thérapeutique pour des maladies graves et rares, le Laboratoire français du Fractionnement et des Biotechnologies (LFB) emploie 3 000 personnes et dispose de deux usines situées à Lille et Arras, fonctionnant sept jours sur sept. Sa DSI compte environ 150 collaborateurs en France et à l’international.
Face à des mises en production jugées trop longues pour accompagner la forte croissance du groupe, la direction informatique a engagé une transformation majeure de son infrastructure. « On avait une première ambition qui était de gagner en agilité et en rapidité. On avait aussi besoin d’optimiser nos coûts et de gagner en flexibilité », explique Paul Bodet, CTO du LFB, rencontré sur le plateau d’InformatiqueNews lors de l’événement Nutanix .Next On Tour à Paris.
Le projet présentait une particularité : il combinait simultanément le passage à l’hyperconvergence Nutanix et la migration vers l’hébergement OVHCloud. « Comme on aime les défis, on a fait les deux dans un seul projet », sourit le CTO.
Un accompagnement sur mesure
Cherif Amy, Partner Account Manager chez OVHCloud, revient sur la genèse de ce partenariat. « On les a accompagnés depuis un an dans cette relation commerciale. Avec l’aide d’un partenaire, on a su leur proposer agilité, flexibilité pour répondre à leurs besoins. Et on a su leur proposer aussi la souveraineté dont ils avaient besoin », détaille-t-il.
Le LFB utilisait auparavant une autre technologie de virtualisation. « Dans une logique d’amélioration de TCO et de modernisation d’applications, pour les accompagner dans leur projet d’accélération et de transformation digitale, on leur a proposé Nutanix, avec qui on est partenaire », précise Cherif Amy.
Une fenêtre de tir unique
La phase de préparation s’est étalée sur plus d’un an, permettant de concevoir précisément l’architecture cible. Cette approche méthodique s’imposait compte tenu des contraintes opérationnelles du laboratoire. « Nous avons des usines qui produisent 7 jours sur 7. On pouvait faire cette migration uniquement pendant l’arrêt technique de nos usines. Donc on n’avait que cette fenêtre de tir », souligne Paul Bodet.
Résultat : malgré une période estivale traditionnellement délicate, l’ensemble des applications a été migré en moins de quatre mois.
La souveraineté comme prérequis
Pour ce producteur de médicaments manipulant des données de santé sensibles, le choix d’un hébergeur souverain certifié HDS (Hébergeur de Données de Santé) constituait une exigence absolue. « Le LFB, c’est de la donnée de santé et donc elle doit être hébergée en France, chez un acteur souverain tel qu’OVHCloud », rappelle Cherif Amy.
« C’était non négociable. Il fallait choisir un partenaire souverain et en conformité avec notre réglementation », confirme Paul Bodet. Au-delà de la conformité réglementaire, cette proximité apporte une dimension opérationnelle appréciable. « On a un partenaire basé en Europe, disponible, réactif. Je pense que c’est rassurant pour nos métiers », observe le CTO, relevant au passage la coïncidence géographique entre les datacenters roubaisiens d’OVHCloud et les usines nordistes du LFB.
NC2 et perspectives d’avenir
Côté OVHCloud, Cherif Amy se réjouit de l’annonce faite lors de l’événement concernant l’intégration de NC2 (Nutanix Cloud Clusters) sur la plateforme du cloud provider français, à l’instar d’AWS et Azure. « On est très contents aujourd’hui de pouvoir profiter de NC2 sur les environnements OVHCloud. On va pouvoir continuer notre accélération avec notre partenaire technologique Nutanix », annonce-t-il.
Désormais opérationnelle, cette nouvelle infrastructure a déjà produit des bénéfices tangibles sur les délais de mise en production pour le LFB. Le laboratoire envisage maintenant d’approfondir sa démarche cloud native, d’explorer les services managés et de tirer parti de l’alliance technologique entre Nutanix et OVHCloud sur les enjeux de cybersécurité et d’automatisation. « Ce virage-là, en tout cas au sein du groupe LFB, je pense qu’il ne faut pas qu’on le loupe », conclut Paul Bodet.





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