Cdiscount, pionnier français de l’hyperconvergence depuis 2015, a finalisé sa migration vers l’hyperviseur AHV de Nutanix. Thibaud Mori, Directeur Infrastructure et Production, revient sur dix ans de transformation et les nouveaux défis de résilience du géant du e-commerce.
Présent sur le plateau d’InformatiqueNews à l’occasion de Nutanix .Next On Tour Paris 2025, Thibaud Mori incarne la maturité des déploiements hyperconvergés en France. Chez Cdiscount, l’aventure Nutanix a débuté en 2015, quand l’enseigne leader de l’e-commerce français a fait le pari de quitter les architectures trois tiers traditionnelles pour accompagner sa croissance.
Dix ans plus tard, les chiffres parlent d’eux-mêmes : d’une dizaine de nœuds et 500 machines virtuelles à l’origine, l’infrastructure compte désormais plus de 200 nœuds et près de 4 000 VM. Le tout hébergé à 90 % dans des datacenters en propre, sur le sol français.
L’IT occupe une place centrale dans l’organisation. La filiale technologique Peaksys, créée en 2021 pour soutenir l’expansion B2B du groupe, emploie 600 personnes sur un effectif total de 2 500 salariés. « C’est une personne sur trois dédiée à l’IT. Ça montre combien c’est stratégique, c’est le cœur de métier de l’entreprise », souligne Thibaud Mori.
La migration vers AHV, l’hyperviseur natif de Nutanix, s’est orchestrée en deux temps. Une première vague entre 2020 et 2021 a permis de basculer 3 500 VM en six mois, portée par des impératifs économiques en pleine explosion du e-commerce liée au Covid. Restaient toutefois certains workloads incompatibles avec AHV à l’époque, notamment les environnements Red Hat et SAP. Ces derniers verrous ont sauté fin 2024, permettant à Cdiscount de tourner la page VMware avant le durcissement des politiques tarifaires de Broadcom.
Pour un acteur générant 2,7 milliards d’euros de volume d’affaires et accueillant 16 millions de visiteurs uniques mensuels, la disponibilité n’est pas négociable. Le Black Friday représente à lui seul dix fois le trafic habituel. L’automatisation poussée du provisioning, tant sur les environnements virtualisés que conteneurisés, permet d’absorber ces pics saisonniers sans recourir massivement au cloud public.
Le prochain chantier porte justement sur la résilience. Cdiscount mène actuellement un POC autour de NC2 (Nutanix Cloud Clusters) pour adresser ses besoins de plan de reprise d’activité. Azure, partenaire cloud historique du groupe, est en lice aux côtés d’OVHcloud. L’objectif : pouvoir basculer rapidement vers le cloud en cas d’incident majeur, qu’il soit cyber ou géologique, sans avoir à provisionner une infrastructure dormante dans un troisième datacenter. Une approche qui promet des coûts de résilience bien plus abordables qu’auparavant.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Thibaud Mori ci-dessous :





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