Concernant les contenus, de nombreuses entreprises se sont déjà attaqué à ce problème mais on dû baissé pavillon en préférant signer un accord à engager un bras de fer. A de multiples reprises, Google a utilisé la menace d’exclure des sites de contenus lorsque ceux-ci ne lui permettaient pas d’utiliser leurs contenus dans les résultats obtenus suite à des recherches d’internautes.

Troisième point, est-ce que Google a illégalement empêché des publicitaires de lancer des campagnes sur des moteurs concurrents ? Oui, en augmentant ses propres tarifs dans une telle situation. Selon la FTC, Google a révisé sa politique pour donner plus de contrôle aux publicitaires. Enfin, Google a-t-il restreint d’autres sites qui publient les résultats produits par le moteur de Google et qui travaillent avec d’autres moteurs de recherche. Sur ce point, Google ne s’est engagé à aucun changement.

Des entreprises comme Yelp ont engagé des poursuites judiciaires contre Google pour pratiques anti-concurrentielles et de son côté, la Commission européenne poursuit ses propres investigations.

Mais Google possède un soutien de poids de la part de l’exécutif américaine et de Barack Obama. Il faut déjà rappeler que Google a été la deuxième source de financement en provenance des entreprises de la campagne d’Obama en 2012. Il a explicité cette position dans une interview au site en ligne re/code, Barack Obama n’a pas hésité à accuser l’Union européenne de faire preuve d’opportunisme dans sa lutte sur le respect de la vie privée ou de pratiques anticoncurrentielles. « Nous dominons l’Internet, Nos entreprises l’ont créé, l’ont étendu, l’ont perfectionné à un niveau auquel l’Europe ne peut pas concurrencer », a asséné le président américain pour qui la démarche de l’Europe contre les géants du Net, au rang desquels Google et Facebook sont en première ligne, est principalement dictée par des intérêts commerciaux.

« Il s’agit d’intervenir sur les situations caractérisées d’abus de position dominante, en agissant soit au niveau national (comme vient de le faire le Ministre de l’Économie dans le tourisme, à nouveau), soit au niveau européen (comme c’est le cas actuellement pour Google) », considérait le rapport Lemoine publié en novembre dernier (…) De même, la politique européenne de la concurrence a engagé différents actions, notamment vis-à-vis de Google : il est indispensable qu’elle aille au bout. En matière fiscale également, il y a du pain sur la planche. L’enjeu est de se faire respecter ». (La nouvelle grammaire du succès |La transformation numérique de l’économie française).