En dépit des difficultés rencontré par Huawei, la France entamera le déploiement de son réseau 5G comme prévu en 2020 a fait savoir l’Arcep.
Selon le président du régulateur des télécoms, Sébastien Soriano, les problèmes rencontrés par le fabricant chinois ne devraient avoir qu’un impact très progressif sur le déploiement, les opérateurs s’appuyant généralement sur plusieurs fournisseurs. Les équipements Huawei sont principalement utilisés par SFR et Bouygues Telecom. Orange a de son côté fait savoir qu’il faisait appel à Nokia et Ericsson pour déployer la 5G. Sébastien Soriano a promis que l’Arcep serait conciliante envers les opérateurs qui changeront de fournisseur en cours de route.
L’attribution des fréquences se fera comme prévu en septembre prochain. Seul un contingent de 300 mégahertz sera disponible dans un premier temps dans la bande de fréquences prévue. Le processus d’enchères sera différent de celui pratiqué en Italie et en Allemagne et devrait atteindre un montant moins élevé afin de préserver les capacités financières des opérateurs. L’Etat exige en effet plus d’investissements de leur part. Ils devront notamment couvrir plusieurs villes dès le lancement de la technologie et s’étendre rapidement aux zones rurales et montagnardes en s’appuyant notamment sur la mutualisation des réseaux. Pour l’Arcep, la smart city, les véhicules connectés et l’industrie 4.0 représentent pour ces opérateurs de nouvelles opportunités de croissance.
Le gendarme des télécoms a par ailleurs publié son observatoire annuel du marché français des télécoms. Il en ressort que l’an dernier, les opérateurs ont investi 200 millions d’euros de plus qu’en 2017 pour un montant global (hors fréquences) de 9,8 milliards d’euros. En quatre ans, le montant des sommes investies a ainsi bondi de 40%.
Cette hausse des investissements s’accompagne toutefois pour les opérateurs d’une légère baisse de leurs revenus (-1%), ceux du fixe reculant légèrement et ceux des services mobiles progressant pour la première fois en 8 ans. Il est vrai que l’utilisation des réseaux mobiles s’intensifie. Alors que la consommation vocale progresse de 3,7%, les services de données enregistrent quant à eux une croissance de 65% de leur volume. Les 47,7 millions de clients 4G actifs (+6,1 millions), ont ainsi consommé en moyenne, 6,7 gigaoctets de données par mois l’an dernier.
A l’aube de la 5G, la croissance de l’investissement provient en fait du déploiement des réseaux FttH. L’année 2018 se termine avec 3,2 millions de foyers raccordables supplémentaires (+7,9 millions en trois ans). Sur les 13,6 millions de locaux désormais éligibles, 4,8 millions ont d’ores et déjà adopté cette technologie (+1,5 million en un an).
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