Alors que la dernière vague de licenciements – qui a vu le départ de 220 personnes – s’achève à peine chez Oracle France, la prochaine s’annonce déjà. Après avoir délocalisé son support logiciel en Roumanie et en Inde, la filiale française de l’éditeur pourrait bien réserver le même traitement à ses consultants avant-vente. Plusieurs indices concordants le laissent penser. Ainsi, dans les pays aux lois sociales souples, tels les USA ou le Royaume-Uni, les licenciements ont déjà commencé, à en croire les nombreux commentaires postés – anonymement – sur le site TheLayOff.Com à partir du week-end du 4 et 5 juin. Une vague de départs attestée par des salariés d’Oracle membres du réseau social privé OfficeWall.

Selon les commentaires de TheLayOff.Com, les départs toucheraient en priorité les avant-vente et la division A&C [Alliance & Channel]. Certains croient savoir que 20% à 25% de l’effectif global des consultants avant-vente serait menacés.  En France, une centaine d’avant-vente et de postes liés à cette population, ont subitement vu leur emploi passer de la catégorie emploi en développement à celle d’emploi à risque le mois dernier. D’aucuns y ont vu les premisses d’un futur plan social.

« Pour tous les salariés qui ne sont pas impérieusement dans une relation face à face avec les clients, la stratégie d’Oracle est de supprimer les représentations locales pour les centraliser sur des pays à faibles charges sociales et salariales », décrypte un bon connaisseur de la maison. Une stratégie qui est en train d’être déployée sur tous les continents et toutes les géographies où est implanté le groupe.

Le plus inquiétant, c’est qu’Oracle a apparemment beaucoup de mal à déterminer les profils qui doivent partir et ceux qui doivent rester. Apparemment, lors de la première vague de départ au début du mois, le choix des partants s’est plus ou moins fait au petit bonheur la chance. « Certains managers se sont séparé des profils les moins performants, d’autres des plus chers [et dont des plus compétents a priori] et d’autres enfin des plus récemment embauchés », rapporte un commentateur sur TheLayOff.Com.

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