Difficile d’imaginer autre chose que Google quand on pense à l’activité du Search. Synata entend devenir l’outil de référence de la recherche de documents en entreprise.
Plusieurs tentatives ont déjà été lancées dans le domaine. Exalead pour citer le plus abouti en France mais aussi Arisem. Mais les vagues technologiques ont donné des idées à de nouvelles entreprises et les motivent pour se lancer même si certains échecs constituent une assez mauvaise promotion. Autonomy s’il ne fallait en citer qu’un. « Nous sommes de nouveau revenu à l’époque où le « best of breed » est de nouveau d’actualité », explique Patrick White, CEO de Synata, une toute jeune startup de 5 personnes qui se fait fort d’avoir déjà gagné un contrat contre Google avec sa Google Search Engine.
« Si on revient en 1997, la page d’accueil de Google indiquait 25 millions de pages indexées, un nombre certes élevé par qui fait sourire aujourd’hui. Avec l’explosion des données et la diffusion des applications, une entreprise de 500 personnes génère couramment un tel volume de documents », poursuit Patrick White.
Il y a donc besoin pour un nouvel outil qui prenne en compte les dimensions de recherche de données structurées et non structurées et de découverte. Cette deuxième facette répond aux questions suivantes : Avec qui avez-vous travaillé ? Sur quel projet travailler actuellement ? Quel contenu est susceptible de vous intéresser.
Basé sur un algorithme interne basé sur des technologies Graph (l’équivalent du Page Rank de Google) baptisé Synaptic Rank, Synata s’interface avec toutes sortes d’applications telles que Box, Google Apps, Office 365, SharePoint, Atlassian, Dropbox, Salesforce, Zendesk et des plates-formes gérant des véritablement à la fonction de recherche. 80 % du code que nous avons développé est destiné à l’intégration des différentes applications alors que 5% du code correspond réellement à la fonction de recherche.
Synata a retenu une approche « cloud-first, mobile-first », un slogan utilisé par Microsoft depuis l’arrivée de Satya Nadella. Développé en priorité pour le mobile impose certaines contraintes sur le design mais n’empêche à Synata de viser l’ensemble des terminaux. De même, Synata peut être utilisé pour le cloud mais peut aussi être utilisé on-premise et en mode cloud hybride. Le coût moyen est compris entre 10 et 15 dollars par utilisateur et par mois.
L’application pose évidemment de problèmes de protection de la vie privée mais Synata part du principe que toutes les données manipulées par les applications d’entreprise appartiennent à l’entreprise. Si l’application est destinée à être utilisée en interne à une entreprise, elle peut être aussi partagée par plusieurs participants au même écosystème. Dans ce cas, l’approche consiste à faire seulement ce qui est autorisé.
Le fait que l’application soit disponible sur le cloud apporte l’avantage de l’élasticité permettant de supporter un pic de charge prévu ou imprévu de manière quasi naturelle.
Fondé il y a trois ans, Synata affiche une cinquantaine de clients allant de 10 à 10 000 salariés et est dans une phase de recherche d’investissement initial (Pre Series A) pour poursuivre ses activités. Synata entend accélérer son développement en s’associant avec des partenaires qui aident les entreprises à évoluer vers le cloud.
Quelques statistiques
Le salarié reçoit en moyenne 130 mails par jour, à accès à 15 000 fichiers ou documents, à une douzaine d’onglets ouvert à un moment donné, utilisé 7 logiciels différents quotidiennement et réalise 35 recherches par jour.