Même si la « coopétition » est un jeu connu , la virtualisation des réseaux proposée par Vmware et son PDG  Pat Elsinger va créer des ruptures.

Avec l’arrivée de NSX chez VMWare, le marché de la virtualisation du réseau paraît prendre corps. Le nouvel outil NSX qui permettra de  centraliser l’administration, réduire les couts du matériel, simplifier les échanges de machines virtuelles ou encore refondre la sécurité ne va pas sans bousculer les repères.

La formule NSX a déjà séduit des poids lourds de l’industrie comme Dell, Fortinet, F5, Juniper, McAfee et Trend micro. De nombreux piliers de la sécurité se sont empressés d’ajouter à leurs listes de produits une compatibilité annoncée avec NSX. Car si la plateforme logicielle ne sortira qu’au 4eme trimestre , elle apparait déjà comme une solution tout a fait concurrente de l’offre de Cisco, Net One et ses commutateurs Nexus. L’offre Net One,  elle aussi, permet d’administrer serveurs et réseaux avec un seul type de pilote. Désormais, l’apparente connivence entre les deux firmes en baisse depuis le rachat  en janvier d’une partie de paralllels, un concurrent de Vmware dans la virtualisation, pourrait bien se transformer en une vraie hostilité. Cisco aura rapidement fait d’expliquer que la virtualisation des réseaux et l’intégration des serveurs est déjà chez lui, depuis un bail, une réalité concrète.

cisco oneSelon l’étude du bureau ESG qui date de 2011, les grands clients feraient d’ailleurs plutôt confiance pour les réseaux virtuels à leurs fournisseurs de réseaux qu’aux fournisseurs d’hyperviseur (http://www.esg-global.com). On peut parier que Cisco aura bientôt de resserrer les liens avec Microsoft et Citrix qui concurrencent aussi Vmware sur la virtualisation des serveurs. Ce n’est pas la première fois que sans s’aimer forcément, beaucoup de fabricants et éditeurs  finissent par s’entraider face à des concurrents communs trop féroces. Les fabricants de commutateurs comme Juniper, F5, 3com, Arista et tous ceux qui visent l’adoption des clouds privés et hybrides, de leurs coté,  voient désormais le NSX de Vmware comme une bonne alternative et un discours sympathique face aux solutions propriétaires de Cisco.

Cisco principal ennemi

Les vues monopolistiques de Cisco seront grâce au NSX de Vmware, de plus en plus, mises en lumières. A part les créateurs d’applications,  beaucoup de fabricants de matériels et d’outils d’administration n’auront pas de mal à se positionner. Sans avoir rien montré, Vmware à déjà des supporters. Chez les géants des réseaux comme Amazon ou Rackspace, les déclarations de Pat Elsinger, le PDG de VMWare, le  mardi 27 aout sur les dangers des clouds publics, ont du déplaire . Mais ces critiques ne devraient pas, pour autant les plonger dans les bras de Cisco. Que Pat Elsinger ait déclaré en substance lors d’une conférence au Moscone Center de San Fransciso « que les révélations de l’ex employé de la CIA Edward Snowden ,sur Prism et les partenariats entre les services secrets américains (NSA-CIA) et des éditeurs tels que Google, Microsoft, Yahoo ou encore Facebook devraient aussi pénaliser  les opérateurs de cloud public « a secoué le cocotier informatique. «  Ces révélations vont  favoriser le développement des clouds hybrides comme ceux que nous proposons» a -ti-l ajouté devant un parterre incrédule.

Les Clouds privés et hybrides favorisés par l’affaire Snowden

Mais cette déclaration qui implique ses concurrents et  paraît exclure Vmware de cette collaboration « condamnable » avec le gouvernement américain fait un peu sourire lorsqu’on sait que depuis des années la NSA travaille en partenariat étroit avec Vmware.

Pour preuves, dés Aout 2007, la firme de Pat Elsinger, à l’époque dirigé par Paul  Maritz avait signé un très gros contrat de plusieurs millions de dollars en partenariat avec C4 systems, une filiale de General Dynamics pour fabriquer pour la NSA des stations de travail sécurisés «  sur mesure ». Par simple curiosité, Il suffit de saisir le mot «VMWare » dans le moteur de recherche du serveur de la NSA pour tomber sur les modes d’emploi des outils de la firme de Pat Elsinger, une preuve que la NSA est cliente et partenaire depuis des lustres, et elle, pour sa part ne s’en cache pas du tout.On peut même imaginer que cette apparente simplicité d’accès à l’infrastructure de la NSA  ne soit qu’un hameçon « pour ficher  » les visiteurs trop curieux. A tout hasard, faites le test vous même.

http://www.nsa.gov/applications/search/index.cfm?q=vmware

Au delà de ces déclarations inhabituelles, la compétition avec Cisco, Microsoft, Citrix et nombre de fournisseurs de services en ligne va s’amplifier et le support de NSX par des géants des réseaux comme Juniper, HP et bien d’autres devraient à terme créer de réels affrontements commerciaux autour du cloud.