Après avoir refusée une offre d’achat à 17 milliards en février dernier, la startup Zendesk vient accepter une offre d’acquisition à 10 milliards de dollars. Décidément, l’univers des solutions SaaS vit une phase compliquée en ce milieu d’année 2022…

Suivre les aventures économiques de Zendesk, c’est un peu comme jouer une girouette. Ça tourne dans tous les sens, mais les vents semblent désormais plutôt mauvais…

Petit rappel des faits. Née en 2007, Zendesk est une solution SaaS de gestion de service client (avec CRM client intégré, gestion de l’expérience client, optimisation des ventes, etc.) qui a rapidement connu un franc succès. La startup a réalisé en 2021 un CA de 1,339 milliard de dollars en croissance de 30%. Mais, comme bien des jeunes pousses, l’entreprise reste déficitaire avec une perte annuelle de 166,7 millions de dollars.

Et dans un milieu économique devenu plus que frileux ces derniers mois, ces pertes sont désormais perçues comme un boulet.

En février dernier, Zendesk refusait une offre d’acquisition de 17 milliards de dollars. Raison invoquée, l’entreprise vaudrait bien plus, d’autant qu’elle est sur le point d’acquérir Momentive et son service phare SurveyMonkey.

Sauf que cette acquisition n’a jamais eu lieu. Les actionnaires ont fait pression pour que l’éditeur renonce à son projet.

Bien qu’évoluant sur le marché très actif et en forte croissance de la « Customer Experience » (une croissance qui a fléchi avec la fin de la pandémie), Zendesk est rattrapée par la réalité économique du moment.

Début juin, l’entreprise confirmait son intention de « poursuivre l’exécution de son plan stratégique en tant que société publique indépendante ».

Mais, fin juin, nouveau virement de cap ! Zendesk annonce cette semaine son acquisition par un consortium de fonds d’investissement pour 10 milliards de dollars! On est bien loin de l’offre refusée à 17 milliards en février dernier) ! Cependant l’offre de rachat place l’action 34% au-dessus de son prix actuel, de quoi séduire des actionnaires inquiets par l’état du marché et par la dégringolade de certaines valeurs réputées du SaaS. Un deal qui devrait se clôturer à la fin de l’année faisant de nouveau de Zendesk une entreprise privée.

 


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