Le groupe désormais dirigé par Vincent Bolloré  (photo ci dessous) va céder sa filiale brésilienne GVT à l’opérateur Espagnol pour 7,45 milliards d’euros.

Bollore-300Telefónica et Telecom Italia qui se livraient depuis un mois à une bataille d’enchères pour acheter la filiale de Vivendi, l’opérateur brésilien Global Village Telecom (GVT) ont finit par mettre 7,45 milliards d’euros soit 9 milliards de dollars, sur la table. Telefonica est désormais en discussion exclusive avec Vivendi.L’espagnol qui s’était vu soufflé le rachat de GVT en 2009 pour 2,9 milliards a de la suite dans les idées.

Les deux opérateurs européens déjà présents au Brésil cherchaient avec le réseau fibre optique de GVT et son opérateur de TV intégré a renforcer leurs réseaux de lignes fixes. Il voulaient aussi s’investir dans la télévision à la demande, un secteur encore en croissance, le marché des services mobiles étant de son coté saturé.

L’opérateur espagnol, qui va fusionner GVT avec sa filiale Telefonica Brasil SA, connue sous le nom Vivo, a donc récemment augmenté son offre de cash et offrait jeudi de racheter GVT pour 7,45 milliards d’euros. La nouvelle offre de Jeudi 28 aout comprenait 4,6 milliards d’euros en espèces et une participation de 12% dans Telefonica Brasil, une fois qu’il aura fusionné avec GVT.

Telecom Italia , avait offert de son coté, 7 milliards d’euros en stock et une participation de 16% dans Telecom Italia en plus de 15% de participation dans TIM Brasil. Mais l’opérateur Italien est plus fragile que l’espagnol si l’on se fie aux variations boursières.

Une cascade de reventes

Cette vente succède aux cessions de Maroc Telecom (4,14 milliards d’euros), de l’entreprise de développement de logiciels Activision Blizzard (6,6 milliards), de SFR (17 milliards) et de Monaco telecom ( 322 millions d’euros à Xavier Nel). L’ensemble de ces ventes devait servir à rembourser une dette établie fin juin à 7,9 milliards avant même l’intégration de revenus liés la vente de Maroc telecom.

L’édifice télécom d’ambition mondiale construit par Jean Marie Messier aura donc été vendu par appartements par Jean Marie Fourtou et Vincent Bolloré. Mais ce petit empire international s‘était lui même construit sur les décombres des filiales françaises de la Lyonnaise des eaux. Au moment où le gouvernement cherche à stimuler l’investissement pour favoriser l’emploi, le retour du cash dans les poches des actionnaires de Vivendi devrait rassurer les futurs investisseurs.

Pour en savoir plus: l’article du 12 mai sur la vente prévisible de GVT

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