Quand AWS tousse, le web entier s’enraye. Ce matin, la panne du géant du cloud a mis à l’arrêt Fortnite, Slack, Perplexity et même Signal, rappelant à quel point notre monde numérique repose parfois sur quelques serveurs à l’autre bout du monde.
Ce lundi 20 octobre 2025, une panne majeure chez Amazon Web Services (AWS) a provoqué une onde de choc sur l’infrastructure numérique mondiale. Les premiers signes de défaillance ont été repérés vers 8H45 ce matin, heure de Paris. Rapidement, AWS a identifié la panne au niveau de son service de bases de données DynamoDB sur la région US-EAST-1. Malgré la localisation restreinte à une région, des centaines de sites et d’applications se sont retrouvées paralysées, révélant une fois de plus la dépendance critique de l’économie numérique à un nombre restreint de fournisseurs de cloud.
Parmi les services touchés figuraient des géants du divertissement comme Fortnite, Snapchat, Zoom, Perplexity ou encore Duolingo, mais aussi des plateformes essentielles telles que Signal, Coinbase, Slack et même des services gouvernementaux britanniques ! L’impact a été si vaste que même les jeux du New York Times, comme Wordle, ont été temporairement indisponibles.
AWS a rapidement reconnu l’incident, évoquant des « taux d’erreur significatifs » sur ses serveurs de la région US-EAST-1 avant de cerner la panne non pas au niveau même du service mais au niveau des DNS. Deux heures après le début des incidents, Amazon annonçait observer « des signes significatifs de reprise » tout en précisant que « certaines requêtes pourraient être ralenties pendant que nous travaillons à une résolution complète ». Plusieurs heures plus tard, les choses rentrent progressivement dans l’ordre le temps que les différents services AWS (CloudTrail, Lambda, …) et services tiers reposant sur DynamoDB traitent les demandes mises en attente.
Ce n’est évidemment pas le premier incident Cloud des hyperscalers et ce ne sera pas le dernier. Mais comme à chaque fois, les multiples et variées répercussions d’une simple panne mettent en lumière la fragilité de nos infrastructures numériques dont dépendent tous nos services pour ne pas dire toute l’économie mondiale. Un rappel à l’ordre sur l’impératif de repenser la résilience en systématisant le recours à des services différents s’appuyant sur des fournisseurs différents. Mais n’oublions jamais que, pour les entreprises, l’effort nécessaire à une telle résilience ne vaut pas toujours le coût et la complexité qu’elle impose : elle doit être proportionnée au risque, aux RTO/RPO et à la criticité des processus, plutôt qu’obsédée par un illusoire « zéro panne ».