« Les propos tenus par Larry Ellison lors de l’annonce des résultats financiers d’Oracle selon lesquels des fournisseurs tels que Salesforce.com seraient prêt à s’engager « en faveur de la technologie d’Oracle pour les années à venir, ne sont qu’un nouvel épisode dans la guerre que ce dernier livre à Marc Benioff ». C’est en tous cas ce que pense Damien Clochard, Directeur des Opérations de Dalibo, spécialiste de PostgreSQL
L’annonce peut surprendre car la stratégie de Salesforce.com a plutôt consisté à réduire sa dépendance face à Oracle, pourtant elle semble confirmer des rumeurs datant de début juin selon lesquelles, un nouveau contrat aurait été signé entre les deux entreprises.
Salesforce.com aurait-elle changé d’avis et ferait-elle machine arrière ? Que faut-il comprendre de ce possible retournement de situation ?
« Il pourrait bien s’agir d’un coup de bluff visant à mettre Salesforce.com sous pression, mais si un contrat a effectivement été signé, la question la plus intéressante sera sans doute celle de la durée sur laquelle ce contrat va courir. Les mouvements de Salesforce.com vers le NoSQL et PostgreSQL sont significatifs, les récents recrutements d’experts PostgreSQL semblent le confirmer.
Toutefois il est possible que Salesforce.com n’ait pas encore achevé la transformation entreprise et que ses projets ne soient pas encore arrivés à maturation, ralentissant ainsi la prise d’indépendance face à Oracle, poursuit Damien Clochard. Mais ils y parviendront et qu’Oracle verra sa base de clients historiques s’éroder. Par ailleurs les innovations mentionnées pour Oracle Database 12c peuvent apparaître comme tardives. En comparaison, PostgreSQL est déjà parfaitement adapté pour gérer les bases en mémoire. Par ailleurs il est possible d’héberger plusieurs bases de données sur une même instance PostgreSQL depuis… 1995. Ainsi, l’option payante « pluggable databases », pourtant annoncée en grandes pompes, semble surtout faire la démonstration d’une déconnexion avec les besoins réels des utilisateurs. »