IBM a confirmé qu’il supprimait des emplois aux Etats-Unis sans toutefois en révéler le chiffre exact. Le motif avancé est le « rééquilibrage des forces de travail afin de prendre en compte les besoins des clients et innover dans les secteurs à valeur ajoutée de l’industrie IT », pour reprendre les termes d’un communiqué provenant d’Armonk. « Dans ce but, IBM se positionne afin de prendre la tête de certains domaines tels que le cloud, le décisionnel et le le calcul cognitif, et investira en priorité dans ces secteurs », poursuit le document.

Les suppressions d’emplois, qui pourraient atteindre le chiffre de 13.000 outre-Atlantique, concernent principalement le « Systems and Technology Group », la division matériels notamment en charge des serveurs qui se verrait amputé de 25% de ses effectifs. La presse américaine, qui révèle ces informations, ne précise pas si ce chiffre tient compte des 7.500 salariés qui se verront offrir un poste chez Lenovo lorsque l’acquisition par le fabricant chinois des serveurs x86 aura reçu le feu vert des autorités.

Selon le syndicat AllianceIBM, des suppressions d’emplois ont déjà eu lieu dans le Vermont, le Massachusetts, l’Arizona, l’Iowa, le Missouri, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Minnesota, et l’Etat de New York.

Ce dernier, qui abrite le siège de la société ainsi que 7.000 salariés, serait cette fois-ci relativement épargné pour ne pas heurter les autorités locales. En 2012, comme le rappelle un confrère du Washington Post, des coupes réalisées localement avaient attiré les foudres d’un sénateur républicain du cru qui avait rappelé que la société avait bénéficié d’importantes exemptions fiscales. « Ils ont déjà reçu des centaines de millions de dollars de la part des contribuables new yorkais », avait-il déclaré, décrivant ces exemptions comme des « allocations aux entreprises ».

Big Blue a apparemment retenu la leçon (ce qui ne l’a cependant pas empêché de supprimer 700 postes localement l’été dernier). Dans un communiqué transmis à la presse locale elle annonce des créations de postes dans l’Etat. « Cette semaine, IBM a annoncé un investissement d’un milliard de dollars dans une platform-as-a-service ainsi que des investissements dans des domaines tels que les nanotechnologies qui créeront des centaines de nouveaux emplois dans l’Etat de New York », peut-on y lire. IBM favoriserait également la mobilité pour les salariés new yorkais dont les postes sont supprimés.

La France également touchée

La presse US évoque par ailleurs d’autres licenciements en cours à l’étranger. La semaine dernière, InformationWeek, toujours sur la base d’informations d’AllianceIBM, avait parlé de 3 300 emplois supprimés en dehors des USA, dont 480 en France.

Il y a quelques semaines le coordinateur international de l’IBM Global Union Alliance, Lee Conrad, avait quant à lui annoncé la suppression de jusqu’à 15.000 emplois dans le monde, le pays le plus touché étant l’Inde, qualifié pour l’occasion « d’abattoir ». Avec 438 à 500 emplois concernés, la France figurait également dans le lot. Lee Conrad ne précisait toutefois pas s’il s’agit d’un nouveau PSE ou si ces départs s’inscrivent dans le plan de départs en cours dans l’Hexagone. Rappelons que la direction de la filiale française a annoncé l’an dernier qu’elle avait renoncé aux départs contraints.

 

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