A la demande de Fleur Pellerin, l’Afnor va définir un nouveau modèle de clavier informatique destiné au marché français. « Des travaux ont été engagés pour améliorer les fonctionnalités des claviers d’ordinateurs azerty, mais il n’est pas question de les changer », a précisé la ministre de la Culture et de la Communication sur la chaîne iTélé.
Suite aux travaux menés sous l’égide de l’organisme de normalisation, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, qui dépend du ministère, a publié le 15 janvier sur son site Internet un livret intitulé « Vers une norme française pour les claviers informatiques ».
Les utilisateurs disposeraient désormais d’un clavier « 3.0 », permettant de saisir les caractères spéciaux propres à la langue française. Les défauts techniques des claviers actuels introduisent en effet des erreurs de prononciation de mots, de noms de lieux et de famille, souvent écrits uniquement en capitales. D’autres conséquences, orthographiques cette fois, sont observées, par exemple du fait de l’impossibilité de saisir en majuscule le « ç » (c cédille). Les innombrables astuces d’utilisateurs partagées sur le web et les compensations offertes par les correcteurs automatiques sont considérées comme insuffisantes.
Le projet de norme sera présenté à l’enquête publique à l’été 2016 pour recueillir les avis et les contributions de toutes les parties intéressées, à commencer par les fabricants, représentés au sein d’un comité international piloté par la France.
Une communauté du « clavier 3.0 » est aujourd’hui réunie au sein d’une commission de normalisation sous l’égide de l’Afnor, où l’on trouve notamment l’Imprimerie Nationale, des industriels, des universités ou des associations d’usagers.
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