Arnaud Montebourg ne peut s’empêcher de mettre son grain de sel partout, même lorsque cela ne s’impose pas vraiment. Jouant le rôle d’inspecteur des travaux finis, le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, salue le projet d’acquisition de Bull par Atos. Dans un communiqué, Arnaud Montebourg considère que « cette transaction permettra la naissance d’un acteur français leader en Europe dans la Cybersécurité, le Cloud et le Big Data, marchés de forte croissance qui comptent parmi les priorités de politique industrielle de la France, et font chacun l’objet d’un plan de reconquête de la Nouvelle France Industrielle ».
Une déclaration plutôt discutable alors qu’il s’agit là en fait de la disparition du champion historique de l’informatique française défendu des décennies durant par les pouvoirs publics. A la fin de la décennie 80, Bull faisait partie du Top10 de l’informatique mondiale, avant d’aborder un long et lent affaiblissement.
Le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique a fait part au Président d’Atos de l’attention particulière qu’il portera aux conséquences sociales de ce rapprochement, ainsi qu’aux garanties apportées par Atos s’agissant de la protection des intérêts nationaux liés aux technologies stratégiques développées par Bull.