Pierre Audoin Consultants vient de consacrer une étude à la transformation numérique au sein des entreprises françaises. Un concept un peu vague que Pierre Audoin résume par l’action pour les entreprises de développer
une intimité plus forte avec les clients en utilisant les technologies numériques afin de rester compétitives et innovantes. Via cette étude PAC vise à mieux cerner les priorités d’investissements et les processus de décisions des entreprises en la matière. L’étude a été conduite auprès d’un échantillon de 200 DSI, directeurs marketing, directeurs digital et directeurs de l’innovation issus d’entreprises de plus de 500 employés.
Premier enseignement, les deux tiers des répondants perçoivent l’impact du numérique sur leur secteur d’activité comme significatif ou majeur. Mais seulement un tiers déclarent que leur entreprise a déjà mis en place une stratégie numérique aboutie. La majorité (36%) évoque la mise en place de projets numériques sans stratégie de transformation numérique à proprement parler. Selon qu’ils sont directeur informatique ou directeur marketing, les sondés divergent sur la personne qui doit selon eux être le principal décisionnaire dans l’élaboration de la stratégie numérique.
Pour les trois quart des sondés, l’enjeu majeur pour leur entreprise consiste à être davantage axée sur les services aux clients. Un enjeu qui supplante la nécessité d’’innover ou de faire face à l’émergence de nouveaux concurrents. 40% des répondants prévoient d’investir dans le marketing numérique d’ici 1 à 2 ans mais 40% ne projettent aucun investissement. Les sujets d’investissements les plus cités sont le CRM (49% des répondants), les centres de services multicanaux (49%), les analyses des ventes et de l’expérience client et le décisionnel marketing.
Cette transformation impacte prioritairement l’IT, le DSI restant le décisionnaire clé. Mais on attend de ceux-ci qu’ils agissent plus en « managers de l’innovation » plutôt qu’en gestionnaires des applications et des infrastructures. Les prestataires de services et les éditeurs sont considérés comme les partenaires externes les plus importants pour les trois quart des sondés mais les responsables IT minorent le rôle des consultants en stratégie et des agences digitales par rapport aux responsables marketing. Quatre sondé sur cinq préfèrent travailler avec un nombre restreints d’acteurs externes plutôt qu’un grand nombre de spécialistes.