En admettant que Shakespeare ait bien existé, comment a-t-il pu donner naissance à une œuvre aussi vaste et d’une aussi grande qualité ? Lui qui ne s’est jamais rendu en Italie, comment pouvait-il connaître aussi bien les us et coutumes italiennes ?
Les siècles passent et les rumeurs persistent, une des dernières en date estimant même que Shakespeare ne serait qu’un prête-nom à une multitude d’auteurs.
La plus ancienne des rumeurs remonte probablement à 1850, date à laquelle James Spedding, un analyste littéraire remarque de grandes similitudes entre les pièces d’un certain John Fletcher et celle d’Henry VIII de Shakespeare. Il en conclut que certaines parties de l’œuvre auraient été écrites par Fletcher et la controverse n’a depuis cessé d’être alimentée. L’algorithme de Machine Learning développé par le tchèque Petr Plecháč pourrait bien donner raison à Spedding.
Le chercheur à l’Académie des sciences de Prague a en effet entraîné son IA à reconnaître les styles de chacun des auteurs en l’alimentant de dix pièces : cinq de Shakespeare et cinq de Fletcher.
L’IA n’est, en revanche, pas arrivée à localiser une intervention quelconque de Philip Massinger, autre dramaturge soupçonné d’avoir participé à l’écriture de la pièce. Pour Petr Plecháč, aucun doute : sa participation est plus qu’improbable.
Reste à savoir si les pièces qui ont servi à l’entrainement de l’IA ont véritablement été écrites par les auteurs… Après tout, pourquoi se priver d’un des plus grands mystères de l’histoire de la littérature ?





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