Environ 9 mois après son lancement Windows 10 tournerait sur 300 millions d’appareils, battant ainsi le record de Windows 7. Il avait en effet fallu près de 15 mois à ce dernier pour franchir ce cap. Reste à savoir si le nouveau système d’exploitation est effectivement opérationnel sur tous ces appareils ou s’il a simplement été téléchargé. A voir les messages postés sur les forums, certains utilisateurs auraient d’ailleurs désinstallé le produit pour revenir à Windows 7 ou 8, ou encore pour faire le choix d’autres OS. Selon les derniers chiffres de NetMarketShare le taux d’utilisation de Windows 10 est de 14,35%, contre 48,79% pour Windows 7 qui reste donc encore le plus populaire des OS Microsoft. Le nouveau système d’exploitation a ainsi progressé de 0,20 point contre 1,33 point le mois précédent.

Le chiffre de 300 millions permet à la firme de Redmond de se mettre sur orbite pour atteindre l’objectif annoncé d’un milliard d’appareils (PC, tablettes, smartphones) équipés en 2018. Pour y arriver, elle n’a pas lésiné sur les moyens, offrant la gratuité de la migration aux possesseurs de PC équipés de Windows 7 et 8 et de smartphones dotés de Windows 8.1. Cette migration gratuite a officiellement une fin : le 29 juillet prochain. Il en coûtera ensuite 119 euros pour une version Home et 190 euros pour une version Pro.Il est probable qu’alors la progression va ralentir. A moins que l’éditeur ne prolonge la formule.

Si les installations progressent dans les foyers, il en va tout autrement dans l’univers professionnel si l’on en croit CRN. « Nos clients estiment qu’il n’existe pas de raisons irrésistibles pour passer à Windows 10 », explique ainsi un partenaire. « Et Microsoft ne nous a pas communiqué la valeur ajoutée qu’apportait le produit afin que nous ayons des arguments pour convaincre nos clients. » Selon lui les nouvelles fonctionnalités du produit n’ont aucun intérêt pour les entreprises. Un autre partenaire Microsoft signale que certains de ses clients qui ont installé Windows 10 se plaignent d’une perte de productivité due à des mises à jour « en coulisse », certains de ces mises à jour automatiques se produisant même quand les utilisateurs sont actifs. Un troisième partenaire estime quant à lui que les mises à jour gratuites ne le sont pas vraiment pour les entreprises à cause des tâches supplémentaires que cela implique. « Bien que nous encouragions les entreprises à profiter de la migration gratuite, beaucoup déclinent la proposition à cause du travail supplémentaire et des formations que cela exige. »

Plus gênant encore pour l’opérateur, certains clients professionnels choisiraient à présent des PC équipé d’autres systèmes d’exploitation. Selon un partenaire déjà cité, la moitié de ses clients achetant de nouveaux PC refuseraient des appareils équipés de Windows 10 et porteraient notamment leur choix sur Windows 7.

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