la Californie vient de modifier ses lois sur la circulation pour faciliter l’utilisation des voitures autopilotées, autonomes,  une occasion de se faire une idée de l’avancement de ces projets. En Californie, les 25 premières Google cars ont déjà réalisé plus de 1,6 millions de kilomètres à la faveur d’une autorisation spéciale de l’administration en charge des véhicules. Mais depuis mardi, la législation, selon les journaux de la Silicon Valley, a changé et l’on peut désormais déclarer son véhicule « autonome » plus simplement. Mercedes et Volkswagen us en ont déjà déclaré deux chacun. Ces véhicules prototypes réclament néanmoins une déclaration précise des coordonnées du pilote d’essai même si aucun être humain n’est censé être derrière le volant. Un moyen de limiter les dégâts dans le cas où l’équipement de bord autonome prendrait une mauvaise décision.images-18 Les chauffeurs des véhicules d’essai restent trés responsabilisés

Pour l’instant, les chauffeurs de ces « véhicules d’entreprise » doivent toutefois s’inscrire dans un programme qui informe l’employeur des éventuels accidents et d’une conduite en « état second » si ces utilisations sont faites en dehors des horaires d’essais. Pas question, pour les pilotes d’essai, de se faire raccompagner automatiquement chez eux, après une soirée arrosée. Même dans ce cas, la conduite en état d’ivresse, même en étant passager, serait considérée comme réelle. Petit détail qui fera la différence, ces chauffeurs doivent également avoir une assurance couvrant les biens ou préjudices corporels allant jusqu’à 5 millions de dollars. Cela réduira l’enthousiasme des bricoleurs de génie qui déjà ont installé des pilotes automatiques sur leurs autos pour se rendre au travail tout en lisant leur journal dans les embouteillages. Il faudra donc encore attendre un peu avant d’envoyer sa femme, installée sur le siège arrière faire les courses, toute seule, le samedi.

Google n’est pas seul, les grands constructeurs ont aussi un programme dans ce domaine

Mais la Californie n’est pas le premier état américain à modifier ses lois pour permettre le développement des véhicules automatiques. Le Nevada, la Floride et le Michigan l’avaient déjà fait avant. Le Michigan ne réclame pas de permis spéciaux pour tester les voitures « auto-conduites » sur la voie publique et c’est là justement que Toyota, Chrysler, Ford et General Motors sont tous en train d’essayer des véhicules autonomes. Ceux-ci restent difficiles à discerner des autres, des pilotes d’essai accompagnant ces prototypes. Au Nevada, seul Google et le fabricant de pneus Continental ont fait des demandes. En Floride, c’est Audi qui a testé sa propre technologie mais il n’y aurait plus de tests en cours selon les services locaux du DMV, le département des véhicules à moteurs. On ne désespère pas de voir les premières démonstrations de ces autoconnectées aux mondial de l’auto début Octobre à Paris.