A l’occasion de la conférence du Gartner la semaine passée, à Las Vegas, Lenovo avait annoncé un partenariat avec Nutanix, la référence dans le domaine de l’hyperconvergence. Ce matin, au cœur de Paris, c’était au tour de l’équipe française de Nutanix en compagnie du directeur de la division entreprise de Lenovo de présenter l’offre de trois serveurs hyperconvergés qui correspondent à des approches logicielles bien ciblées.
Lenovo est le deuxième grand constructeur ( CA 2014 : 46 Milliards de dollars) après Dell à mettre l’offre Nutanix à son catalogue sous forme d’appliance, des serveurs spécialisés. Rappelons que l’intérêt de Nutanix ou de son concurrent direct Simplivity est de réduire la complexité des serveurs en rapprochant les fonctions de stockage de celle de virtualisation avec un OS particulier. Cela réduit par exemple l’administration des fonctions de réplication de données et de gestion du cluster. On peut gérer de 16 à 20 nœuds au maximum à l’intérieur d’une machine virtuelle spécifique. De nombreuses solutions matérielles existent dans ce domaine ( voir image à droite)
le HX3500 pour le VDI
Le premier serveur, le Lenovo HX3500 (image ci-dessus) est un appareil qui se destine aux lourdes charges de travail de type VDI et aux besoins de bureautique plus légères. Des charges telles que la messagerie, les serveurs web, les petites bases de données sous forme de machines virtuelles y seront confortablement installées. La machine peut s’appuyer au mieux sur deux nouveaux Xeon processeurs E5-2699 v3 d’Intel soit l’équivalent de 36 cœurs. Tous les appareils sont livrés avec l’outil hyperviseur de Nutanix, Acropolis, mais il est assez simple d’utiliser l’ESXi 5.5 U2 de VMware ou sa version 6.0 qui sont déjà préinstallés.
Le HX5500 pour le big data
(image ci-dessous)
Pour Christophe Dufau, le directeur de la division entreprise de Lenovo, la force de cette nouvelle offre face à ses concurrents directs, qui vendent aussi du Nutanix comme Dell et Cisco, n’est pas d’avoir à défendre une base installée particulière. Le fait de partir sur des nouvelles offres de stockage totalement ouvertes au stockage hyperconvergé évite de tenir un discours “alambiqué” qui ne doit pas remettre en compte la base installée. Ainsi, le deuxième modèle présenté ce matin, le HX5500, est justement destiné aux charges de travail très lourdes, celles que l’on rencontre avec le big data et qui nécessitent des besoins de stockage importants. Les serveurs de fichiers, les clusters et les outils de reprise après sinistre réclament aussi des volumes importants. Sur la photo du constructeur, on voit que le modèle est capable de gérer huit disques de 3,5 pouces dans un format 2U et qu’il intègre un lecteur de DVD. L’appareil exploite, dans sa version la plus puissante, deux processeurs E5-2697 v3 (35M Cache, 2.60 GHz) d’Intel de 14 cœurs chacun soit un total de 28 cœurs au mieux sur ce modèle.
Pour Sylvain Siou, le responsable Europe du System Engineering, connu pour être l’ex-directeur technique de VMware, l’atout de ces machines est toujours de réduire les temps de mise en œuvre du fait de la préparation préalable des serveurs.
le HX 7500 pour les bases de données
(image ci-dessous)
Ainsi le modèle HX7500 cible des performances élevées en termes d’entrées sorties, les fameux IOPS qui sont le principal repère pour choisir un serveur dédié aux bases de données comme SQL server, MS exchange, Sharepoint ou Oracle RAC. Comme on peut le voir sur la photo, ce modèle conserve toujours le facteur de forme 2U des deux autres machines, mais offre la capacité de loger deux douzaines de disques 2, 5 pouces. Le Processeur E5-2699 v3 (45M Cache, 2.30 GHz) est utilisé comme sur le modèle 3500, selon le site de Lenovo (voir le grand tableau des options ci-dessous)
Rappelons, encore une fois, que tous les appareils sont livrés avec l’ hyperviseur Acropolis de Nutanix, VMware ESXi 5.5 U2 VMware ou 6.0 étant déjà installés et activantes par une option « payante ». La firme propose aussi Hyper v et Citrix comme autres hyperviseurs. L’administration du hardware peut s’effectuer avec les outils Xclarity de Lenovo ou avec le programme Prism de Nutanix. La garantie matérielle est de 3 ou 5 ans selon les options.
Dans le domaine des logiciels favorisant l’hyperconvergence, Lenovo avait déjà signé avec Symplivity.
Interrogé sur le choix éventuel d’un intégrateur et l’évolution du réseau avec plus de 100 partenaires concernés chez Lenovo, Frank Charvet, le directeur de la filiale française, (qui comptera bientôt trente personnes), expliquait qu’effectivement leur nombre n’arrêtait pas de s’étendre, mais que chaque entreprise avait une approche logicielle spécifique et qu’elle disposait de ses propres outils pour effectuer un audit précis sur l’utilisation des VM, pour déterminer l’utilisation précise du serveur. Pour Sylvain Siou : “Il suffit de se rendre sur le système center et d’analyser les blogs. On remarque souvent, par exemple, que les fonctions de Sync provisonning n’ont pas été utilisées. C’est l’un des avantages de nos produits que l’on optimise l’existant et que l’on évite de surprovisionner les serveurs ». Interrogé sur les facteurs limitants, comme la formation et l’omniprésence de l’offre hyperconvergée chez les intégrateurs spécialistes, Sammy Zoghlami, le directeur des ventes Europe nous a précisé que 20 personnes employées par des intégrateurs sortaient chaque mois des centres de formation et qu’une offre appelée Community Edition à la demande était disponible pour moins de 1 dollar de l’heure via AWS et Google Cloud Platform. L’offre peut être installée sur des serveurs x86 ou hébergée dans des cloud publics. Enfin, nterrogé sur l’approche Synergy de HP, Sylvain Siou nous a précisé que sa firme participait, elle aussi, à toutes les initiatives qui favorisent l’utilisation de conteneurs pour simplifier l’administration des serveurs.