BMC à l’occasion de sa conférence utilisateur, Exchange, la semaine passée à Paris, a mis en avant son modèle de Digital Enterprise Management (DEM), une évolution naturelle pour les entreprises qui désirent se transformer en entreprises numériques tout en gardant leur organisation sécurisée et systèmes existants opérationnels. Pour Paul Appleby, ( photo ci-dessous) BMC vice-président exécutif, ventes mondiales et marketing :

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Paul Appleby, BMC vice-président exécutif de BMC

« La transformation des services numériques est une priorité absolue pour tous les PDG et responsables du secteur public que je rencontre, chacun cherche à accroître sa productivité et améliorer la satisfaction de la clientèle. L’objectif est de réduire les coûts et de surmonter les défis posés par l’économie numérique ».

Safe Harbour, une remise en cause

Interrogé sur le handicap que représentait désormais le Safe Harbour, synonyme de protection des données personnelles, une véritable riposte européenne au patriot act qui permet aux autorités américaines de visiter n’importe quelle base de données hébergée par une firme américiaine sans avoir à se justifier, Paul Appleby précisait : « Ce matin, Élodie Dowling notre spécialiste ‘légal », a rappelé que nous avions décidé d’intégrer les règles du BCR (Binding Corporate Rules) dans nos logiciels. On travaille avec la communauté européenne pour suivre au mieux les législations dans ce domaine. C’est un sujet essentiel. L’importance de la sécurité des données à l’ère numérique est devenue centrale. On a répété lors du Sommet de Davos que les “données étaient devenues le nouveau pétrole”. Les données recueillies de toutes parts sont au cœur des échanges et c’est ce qui rend notre rôle important. Tout est affaire de confiance. Cela fait 35 ans que nous travaillons sur l’amélioration de nos produits et la sécurité est au cœur de nos développements, “its a long journey.” C’est une évolution, un travail permanent. On suit de près l’évolution des techniques, comme on l’a fait pour celles du mainframe, celle du client serveur, celle du web et plus récemment sur le big data, un paysage technologique en constante évolution».

Remedy 9.0 en attendant la 9.1

La firme du côté logiciels a multiplié les annonces. Elle précisait que 7 utilisateurs sur 10 utilisaient déjà Remedy en mode SAAS, une évolution radicale pour le logiciel d’ITSM « Phare » de la maison. Présenté lors la journée Exchange, Remedy version 9 ( image d’ouverture) a été redéveloppé en Java avec une interface Restful et a su évoluer pour offrir des interfaces mobiles, un des arguments phare de son féroce concurrent, ServiceNow. De ce point de vue, les programmes complémentaires Smart IT et My It ont évolué aussi et l’objectif n’est plus seulement de faire baisser le nombre de tickets d’incident mais aussi de faire baisser le coût de chaque ticket. Remedy s’affiche en évolution constante et BMC fait déjà travailler ses utilisateurs dans un vaste programme de Beta test dont l’une des facettes sera l’adoption d’une nouvelle interface sur la version 9.1. Selon l’éditeur, l’une des principales évolutions de Remedy 9.1 sera le KCS (Knowledge Centric Support) directement, a priori, inspiré des offres des concurrents. C’est une idée simple : intégrer la création et le maintien des connaissances dans le processus d’interaction. L’objectif est de fournir un ensemble de pratiques qui permettent de travailler « en phase, à l’échelle », même dans les grandes organisations, en faisant en sorte que ces connaissances fassent partie en temps réel du processus de support ». L’objectif de BMC est de faire évoluer le contenu du KCS en prenant en compte la demande réelle et l’utilisation courante. L’objectif est de développer une base de connaissances de l’expérience collective, mise à jour en permanence. C’est aussi tout l’intérêt de la version « SAAS » qui permet de partager des informations issues de différentes sources. Parmi les autres évolutions à venir, on retiendra un nouveau système de reporting qui permettra de combiner plusieurs sources et l’intégration du chat (ex agent virtuel). C’est l’intérêt des nouvelles versions dans le cloud.

Pour mieux gérer les opérations dans le Datacenter, la firme propose toujours son ADDM (Atrium Discovery and Dependency Mapping), rebaptisée BMC Discovery. L’offre étend ses capacités de cartographie des services IT et d’identification des dépendances au sein du datacenter. Avec cette version 11 qui sera lancée officiellement le 23 février, la modélisation  des services sera plus simple, elle s’effectue à partir des données. L’intérêt est de créer des « cartes applicatives » toujours dans une optique de modélisation. A la fin de l’année, BMC proposera un générateur d’applications d’ITSM, Innovation Studio. Dans la même optique, un App Store va être ouvert pour proposer des solutions autour de Remedy 9.1.

Autour du Cloud, la firme a présenté la version 4.5 de son programme CLM (Cloud Life cycle management) qui permet de mieux gérer les demandes de nouvelles capacités de traitement ou de stockage sur Azure et AWS. Avec Trusight Pulse, la firme propose de surveiller l’infrastructure qu’elle soit sous traitée chez Amazon ou dans différents datacenters ou simplement en interne.

L’autre programme, True sight intelligence, est un logiciel d’analyse big data, qui ressemble de ce fait au programme Splunk. Pour Eric Blum, le directeur technique de BMC, l’analyse temps réel du big data et la remédiation font partie des développements en cours pour continuer à simplifier les usages des logiciels. Du côté Open source, BMC propose des solutions sur différents logiciels comme Chief, Docker, Open stack. « On travaille sur l’élasticité, la flexibilité de nos offres qui seront de plus en plus proposées sous forme de composants » conclut Eric Blum.