John Chambers a beau vouloir rassurer les investisseurs en leur déclarant que  » la transition se passe bien « , sa société semble dans une passe plutôt délicate. C’est du moins ce que s’accordent à dire bon nombre d’analystes, tirant leurs conclusions de la baisse des bénéfices et des avertissements sur résultats affichés il y a une dizaine de jours.

Réticente à juste titre au SDN et à l’abandon des systèmes propriétaires, la société a tardé à prendre le virage nécessaire. Malgré le bon accueil réservé aux commutateurs Nexus 9000, l’équipementier US a désormais fort à faire pour contrer l’offensive de ses concurrents, y compris aujourd’hui Alcatel-Lucent, sur le réseau virtuel. Pas sûr que la tentative de verrouillage menée avec son contrôleur SDN Apic soit à ce titre bien perçue.

Par ailleurs les géants Amazon, Google et même Facebook (avec son Open Compute Project), pourtant clients traditionnels de Cisco, souhaitent à présent implanter leurs propres technologies afin de réduire leur dépendance envers la firme de San José.

Il faut ajouter à cela des ventes décevantes dans les pays émergents, notamment en Chine, la baisse de la commande publique aux Etats-Unis liée aux restrictions budgétaires, ou encore le rejet des technologies américaines suscité par le scandale Prism. Sans oublier la baisse des revenus provenant de la vidéo

Heureusement, les marchés du sans-fil et de la sécurité ont progressé de respectivement de 11% et 8% au cours du dernier trimestre.

Finalement, seul le datacenter fait mieux que tirer son épingle du jeu. Avec 601 millions de dollars engrangés au premier trimestre, la hausse était de 44%. Pas mal du tout. mais est-ce une bouée suffisante pour maintenir à flot un chiffre d’affaires qui pèse 20 fois plus ?