Au cours des 10 prochaines années, plus de 80 % des entreprises auront fermé leurs datacenters traditionnels, contre 10 % actuellement[1]. Cette tendance forte marque l’avènement de la transformation numérique des activités et plus particulièrement de l’adoption massifiée du cloud. Autrement dit, toute entreprise devrait avoir déjà entamé sa migration vers le cloud, si elle veut avoir une longueur d’avance et ne pas avoir à suivre le rythme de la concurrence. Cependant, compte tenu du rythme rapide auquel le marché technologique évolue, la feuille de route de chaque entreprise en matière de cloud comprend-elle tous les éléments nécessaires pour assurer la performance des technologies de demain ?

Car aujourd’hui, l’intégration du cloud doit aller au-delà des questions de base : déploiement privé, public ou hybride, remaniement des environnements existants au profit du cloud, migrations sans perturbation, questions de gouvernance et mesures de la performance. Pour garder une longueur d’avance, les entreprises les plus visionnaires doivent adopter une approche qui leur permet à la fois d’intégrer et d’exploiter facilement les dernières technologies avec leurs implémentations cloud. Ces dernières vont aujourd’hui de l’intelligence artificielle (IA), au machine learning, à l’automatisation, en passant par la Blockchain et l’Internet des Objets (IoT). Sans l’intégration de telles capacités dans le cloud, les entreprises se dirigent tout droit vers une impasse technologique.

Concrètement, cela implique pour elles d’opter pour des implémentations cloud qui connectent chacun des services de l’entreprise afin de générer, capturer, partager et analyser les données constituant le socle de connaissances et d’intelligence à l’échelle de l’entreprise. Ces smart data serviront ensuite à conduire une prise de décision précise, libérer davantage de valeur ajoutée et stimuler l’innovation en interne.

En d’autres termes, les entreprises doivent exploiter le cloud pour obtenir plus que l’évolutivité. L’alignement de la stratégie dédiée avec les technologies émergentes leur permettra de se différencier sur des marchés de plus en plus compétitifs. Certains l’ont déjà bien compris en intégrant la recherche alimentée par l’IA à leurs activités. A l’image d’un acteur majeur de l’énergie qui s’est appuyé sur l’intelligence artificielle et plus précisément sur l’automatisation cognitive pour permettre à ses employés de bénéficier du support d’un assistant conversationnel intelligent. L’entreprise a ainsi pu interroger et traiter des millions de documents non structurés et extraire des données pertinentes, ce qui lui a permis de prendre de meilleures décisions pour plus de performance business.

Intégrer de nouvelles capacités et technologies, telles que l’IA, le machine learning, la Blockchain, ou encore l’IoT, dans les environnements cloud permet aux entreprises de tirer une valeur ajoutée supplémentaire de leurs applications cloud (planification des ressources de l’entreprise, gestion du rendement de l’entreprise, gestion de la chaîne d’approvisionnement, gestion du capital humain, etc.).

Grâce à une stratégie de cloud étroitement intégrée aux technologies émergentes, les entreprises peuvent renforcer l’autonomie de leurs clients, améliorer la productivité de leurs actifs et de leurs employés, accroître la transparence tout au long de la chaîne de valeur et satisfaire aux exigences de conformité.

Les questions à poser sont relativement simples : vos applications et processus cloud s’intègreront-ils facilement à des technologies avancées ? Votre stratégie de cloud computing accélérera-t-elle votre vision AI, AR, IoT et Blockchain ? Si ce n’est pas le cas, il peut être préférable de faire une pause et de reconsidérer vos options.

 

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Ravi Purohit est Vice-Président et Global Head of Oracle Application Services chez Wipro Ltd

 

[1] https://blogs.gartner.com/david_cappuccio/2018/07/26/the-data-center-is-dead/