Dell va interroger des banques d’investissement cette semaine en vue d’une éventuelle introduction en bourse rapporte Reuters qui s’appuie sur plusieurs sources proches du dossier. Envisagée en début d’année, cette option avait été abandonnée au mois de juillet, Dell craignant que son endettement ne décourage les investisseurs. Les partenaires s’étaient eux aussi montrés défavorables à l’opération. Egalement étudiée, mais critiquée par de nombreux analystes financiers dont Morgan Stanley, Deutsche Bank, Bernstein ou FBN Securities, et devant l’opposition de plusieurs actionnaires, l’alternative d’une fusion inversée avec VMware avait elle aussi été abandonnée.

Une autre forme de fusion avait finalement été retenue par Michael Dell et le fonds Silver Lake. Les actions détenues par ces derniers seraient converties en tracking stocks, des actions reflétant l’évolution du titre VMware (cotées en bourse sous le code DVMT). De leur côté, les détenteurs de ces actions reflet deviendraient actionnaires à part entière de Dell sur la base d’une tracking stock pour 1,3665 action Dell. Cela représente environ 109 dollars par action DVMT et une dépense totale de 21,7 milliards de dollars en cas de rachat de la totalité des titres en circulation. C’était sans compter sur l’opposition d’Elliott Management, Canyon Capital Advisors LLC et l’investisseur activiste Carl Icahn, qui estiment que les 109 dollars proposés sous-valorisent leur participation.

Cette opposition ainsi que les récents résultats financiers de Dell ont encouragé la société à reconsidérer à nouveau une IPO ont expliqué les sources. Le constructeur a annoncé récemment une hausse de 45% sur un an de son flux de trésorerie d’exploitation à 2,6 milliards de dollars. De son côté, la dette totale de Dell est redescendue à 50,3 milliards de dollars, contre 57,3 milliards en septembre 2016 après le rachat d’EMC.

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