Depuis qu’elle existe, la procédure alerte enlèvement a été lancée 16 fois et a toujours été couronnée de succès. Elle devrait l’être une nouvelle fois suite au détournement d’argent auquel se livre Google, qu’il soit rebaptisé ou non Alphabet. On parle d’optimisation fiscale, il s’agit tout simplement de détournement d’argent. Le géant américain a payé en France 5 M€ de taxes sur les bénéfices en baisse de 35 % sur un chiffre d’affaires déclaré de 225 M€ sur l’Hexagone.

Si l’on appliquait la règle des 5 % (Ce que représente l’activité d’une multinationale sur l’Hexagone, une règle qui est aussi précise que le doigt mouillé mais donne un ordre de grandeur), on obtiendrait un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de dollars, environ 3 milliards d’euros.

Les commentaires parlent de génie de l’optimisation alors qu’en fait c’est plutôt simple sur le principe. Le siège de Google est en Irlande que l’on peut qualifier de « paradis fiscal » et toutes les activités ou presque sont facturées depuis là-bas et donc imposées de manière beaucoup plus favorable. Le tour de passe en archi connu. Le principal problème est que l’Europe n’arrive pas à marcher d’un même pas en harmonisant ces pratiques fiscales.

Interviewé sur RTL, Stéphane Treppoz, CEO at Sarenza, vendeur en ligne de chaussures et de sacs s’insurge et parle de concurrence déloyale. Stéphane Treppoz connait bien la question, il a été patron d’AOL France pendant plusieurs années.