HPE discuterait en ce moment avec Thoma Bravo de la vente de sa division logiciels annonce Reuters qui s’appuie sur des sources proches du dossier. Le constructeur espère retirer entre 8 et 10 milliards de dollars de l’opération précise le site d’information.

Après avoir séparé HP en deux entités distinctes, la CEO Meg Whitman souhaite désormais concentrer les activités d’HPE sur les réseaux, le stockage, les data centers et les services cloud. HPE a annoncé en mai dernier la scission de son activité services et sa fusion avec CSC, une opération qui devrait intervenir en mars 2017.

Les discussions avec Thoma Bravo s’inscrivent dans un processus de vente dirigé par Goldman Sachs. D’autres fonds d’investissements, notamment Vista Equity Partners, Carlyle Group et TPG Capital ont également manifesté de l’intérêt pour la division software d’HPE. Selon les sources, certaines offres atteindraient les 7,5 milliards de dollars. Ce serait cependant le fonds de Chicago qui aurait fait la proposition la plus alléchante. L’affaire serait toutefois loin d’être conclue, des divergences existant entre les parties concernant la valeur de la division. Cette dernière a généré en 2015 un chiffre d’affaires de 3,6 milliards de dollars, en baisse par rapport aux 3,9 milliards de dollars enregistrés l’année précédente. Selon les informateurs de Reuters, Thoma Bravo pourrait n’acquérir qu’une partie des actifs. Toutefois, la cession à un seul fonds serait préférable si l’acquéreur est déjà présent dans le secteur du logiciel, comme c’est le cas avec Thoma Bravo qui contrôle notamment Dynatrace et Compuware, ce qui permettrait des synergies avec certains actifs d’HPE ont encore précisé les sources.

Les actifs de la division logiciels d’HPE proviennent essentiellement de l’achat de Mercury Interactive pour 4,5 milliards de dollars en 2006 et de l’acquisition malheureuse d’Autonomy pour 10,3 milliards de dollars en 2011. Cette dernière avait été voulue par l’ancien patron d’HP, Leo Apotheker, qui souhaitait alors recentrer HP sur le logiciel. C’est lui aussi qui avait procédé à l’acquisition de la plate-forme analytique Vertica.

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