La technologie flash est en train de s’imposer comme un élément à part entière des opérations exécutées quotidiennement dans les grands data centers. De nombreuses entreprises cherchent à combler l’écart entre des processeurs de plus en plus rapides et les performances de stockage qu’offrent les disques durs à entraînement mécanique (HDD). Pour ce faire, ils adoptent la technologie flash, dont ils apprécient la rapidité et les performances.

Cette évolution est d’ailleurs soulignée par le cabinet IDC, qui estime que l’année dernière, au moins la moitié des services informatiques (DSI) des grandes entreprises avaient déployé des serveurs et des baies de stockage compatibles avec la technologie flash pour gérer leurs charges de travail(1). IDC prévoit également que 80 % des périphériques de stockage livrés en 2015 seront compatibles avec la technologie flash, ce qui permet d’affirmer sans prendre trop de risques que nous vivons à l’ère du Flash-Transformed Data Center (FTDC)(1).

Cette mutation s’explique en partie par l’entrée en force du cloud computing dans l’entreprise, avec à la clé une pression croissante sur les fournisseurs d’environnements cloud qui doivent fournir de solides garanties en matière de performances applicatives comme de prévisibilité. Ces tendances, auxquelles s’ajoutent l’analyse des Big Data, les médias sociaux et la mobilité, représentent autant de défis pour les DSI qui doivent suivre le rythme imposé par une forte demande et de lourdes charges de travail.

C’est la combinaison de ces « pressions » qui annonce l’évolution des data centers vers ce que nous appelons le « flash-transformed data center », où chaque étage adopte rapidement la technologie flash.

Mais quelle est réellement la signification de cette transformation ? Quel en est l’impact pour les entreprises dont l’activité dépend du cloud ?

Primo, la technologie flash déployée dans les serveurs, les infrastructures de stockage et les appliances réseau assure un traitement plus rapide, ce qui se traduit par des analyses plus complexes, un niveau de sécurité accru et un meilleur respect de l’environnement. La technologie Flash accélère les performances des applications sur le cloud et permet de traiter de grands volumes de données sans être pénalisé par le ralentissement des opérations d’E/S lié aux goulets d’étranglement du stockage. Elle prend également en charge l’analyse du Big Data qui identifie des « modèles » à l’intérieur des données et produit des données exécutables pour l’entreprise.

C’est pourquoi les fournisseurs de services cloud (CSP) qui proposent une gamme de prestations professionnelles sous la forme de « logiciels en tant que service » (SaaS — Software as a Service) adoptent abondamment la technologie flash dont elles apprécient vélocité et les performances. Cette approche se traduit directement par une valeur ajoutée liée à la fourniture de services métier plus performants et plus rapides. Cette tendance va se s’accentuer, dans la mesure où un nombre croissant de data centers externalisent un volume croissant de leur charge de travail chez des fournisseurs de service cloud extérieurs ou des hébergeurs mutualisés (colocation) via la technologie cloud aux fins d’hébergement ou de maintenance.

Secundo, la technologie Flash permet également d’améliorer la sécurité des entreprises en augmentant la vitesse à laquelle les données sont analysées. À l’âge de l’information, les menaces qui pèsent sur les actifs métier sont essentiellement numériques, et les diverses applications et systèmes de surveillance conçus pour lutter contre ces menaces partagent un même défi : un volume de données à analyser en augmentation constante et une fenêtre de réaction de plus en plus étroite. De plus, la technologie flash évite aux CPU les problématiques de sécurité et de conformité auxquelles sont confrontées les bases de données, ce qui réduit les délais d’analyse et accélère les réponses automatisées.

Tertio, la consommation d’énergie est un autre bon point pour la technologie flash. Selon Michael Bell, vice-président de Gartner, « plus de 50 % des centres de données consommeront plus de 6 kW par rack d’ici deux ans et ce nombre passera à 70 % puis à 80 % d’ici quatre ans en raison de l’augmentation de la densité affichée par les équipements informatiques ». Face de telles dépenses que Michael Bell qualifie de « fondamentalement insoutenable », il est possible d’inverser la tendance à l’augmentation constante des coûts d’infrastructure en déployant la technologie flash dans les data centers(2). La technologie flash permet de réduire jusqu’à 90 % la consommation d’énergie des data centers à performances applicatives équivalentes tout en acheminant les données à un débit durablement supérieur(2). Elle évite d’utiliser des équipements informatiques gourmands en énergie, réduisant ainsi les besoins énergétiques du datacenter tout en maintenant, voire en augmentant, les performances des applications, et en abaissant leurs énormes coûts d’exploitation.

À ces différents titres, la technologie Flash constitue un élément moteur qui permet de transformer le datacenter pour qu’il soit en mesure de répondre à la prochaine vague d’exigences informatiques en accélérant les performances des applications d’entreprise et des bases de données, tout en mettant ces données plus rapidement à la disposition des entreprises.

C’est pour ces raisons que la technologie Flash va jouer un rôle décisif dans l’informatique de demain, à mesure qu’elle continue de s’imposer dans les environnements de serveurs et de stockage. À ce titre, elle aura un impact bénéfique sur toutes les grandes catégories de solutions d’entreprise et de cloud, tout en suivant le rythme d’évolution du monde des affaires d’aujourd’hui.

 

  1. The Flash-Transformed Data Center : Flash Adoption Is Growing Across the Enterprise – Juin 2014 – sandisk.com/assets/docs/the-flash-transformed-data-center-whitepaper.pdf
  2. Taming the Power Hungry Data Center – fusionio.com/white-papers/taming-the-power-hungry-data-center

 

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Pascal Cheyroux est Sales Manager de SanDisk France, Espagne, Portugal