Google a officiellement annoncé la vente de sa division Motorola Mobility à Lenovo pour $ 2,91 milliards de dollars.

Rappelons que Google avait acquis Motorola Mobility en 2012 pour 12,5 milliards de dollars soit un manque à gagner de près de 8,6 milliards. Cela ferait tout de même 6,2  Milliards avec la revente pour 2,35 Md$ des décodeurs de Motorola à Arris Group en 2012. Google conservera la propriété de la« grande majorité du portefeuille de brevets de Motorola Mobility, y compris les demandes de brevets en cours et les divulgations d’inventions « . Lenovo devrait recevoir une licence d’exploitation pour les brevets et d’autres propriétés intellectuelles, avec 2.000 actifs de brevets et le portefeuille de marques.

Android+Lenovo-1Sur son blog, le PDG de Google, Larry Page, a écrit que la vente permettrait à Google de consacrer son énergie à promouvoir l’innovation dans l’écosystème Android. Il est vrai que la firme avec sa division mobile était en concurrence avec les autres fabricants. Les coréens Samsung et Lg avaient travaillé d’ailleurs depuis sur leur propres OS avec l’aide d’Intel.

Pour Google, le rachat de Motorola Mobility avait été en 2012 aussi un moyen d’échange de bons procédés sur les brevets, la firme étant harcelée par Apple, Qualcomm, Oracle et Microsoft sur Android. Samsung (32,1% de parts de marché) et Apple, loin derrière, (23%) dominent largement ce marché. Lenovo serait le quatrième vendeur avec plus de 45 millions de mobiles (5,2%) et la lutte avec LG d’un côté et les deux chinois Huwaei et ZTE de l’autre prend une autre tournure. Lenovo qui avait récemment racheté la division serveur X86 d’IBM avait été le premier fabricant de mobiles à exploiter les versions « téléphoniques » du processeur ATOM d’Intel. Lenovo s’est en outre engagé à conserver la marque Motorola Mobilité. Cette transaction est soumise à l’approbation des autorités boursières. Le gouvernement américain pourrait, après le rachat de l’activité serveur X86 d’iBM, mettre des batons dans les roues du Chinois. Le monde des mobiles partagé entre les deux coréens ( Samsung et LG) et les trois chinois ( ZTE, Huawei et Lenovo) ne laisse  désormais qu’un espace réduit aux occidentaux : Apple, Blackberry et Nokia.