Nouveaux serveurs virtuels et capacité de stockage, annonces du cloud Platform System et de la place de marché Azure MarketPlace, Microsoft dope son offre de services autour du cloud.

Dans une compétition qui ressemble à un concours de beauté où chaque participant présente ses plus beaux atours, Microsoft a frappé un grand coup hier à San Francisco en dévoilant de nouveaux services majeurs et en renforçant son message sur sa stratégie cloud pour lequel l’éditeur entend jouer les tout premiers rôles.

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Côté annonces, Microsoft présente un nouveau serveur virtuel, le modèle G, optimisé pour les gros volumes de données, qui comprend jusqu’à 32 cœurs par CPU, 450 Go de mémoire RAM et jusqu’à 6,5 To de capacité de stockage en format SSD. Ce serveur virtuel se décompose en 5 configurations – de G1 à G5 – qui se différencient par le nombre de cœurs, la capacité mémoire et de stockage.

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Une nouvelle offre de stockage comprend jusqu’à 32 To par machine virtuelle et supporte jusqu’à 50 000 IOS avec un temps de latence inférieur à 1 ms. Microsoft s’est associé à Dell pour proposer Cloud Platform System qui est une offre de cloud clé en main matériel + logiciel permettant à une entreprise de mettre en place un cloud Azure clé en main. Microsoft dispose aussi d’une place de marketplace proposant des centaines d’applications, celles de Microsoft et de partenaires. Microsoft indique que 40 % des revenus générés par Azure sont réalisés par des startups et des éditeurs de logiciels partenaires. Parmi les nouvelles applications disponibles, on peut mentionner CoreOS, la 5e distribution Linux proposée par Microsoft sur sa plate-forme Azure et la distribution hadoop de Cloudera dans le domaine du big data. CoreOS est une distribution de Linux qui s’inscrit dans la logique des containers type Docker et se présente comme une alternative à la virtualisation, qu’elle soit d’origine Microsoft ou VMware. Microsoft rappelle que Linux représente 20 % des OS installés sur Azure.

Présentant ces nouveautés, Satya Nadella a rappelé la démarche d’universalité que Microsoft a adopté pour développer Azure en supportant tout type de terminal, de systèmes d’exploitation, de bases de données SQL et big data (SQL Server, Oracle, IBM, Cassandra, MongoDB, hadoop), langages de programmation et Framework (.Net, php, Java, nodeJS, Python) et tout type de clouds (privés, publics et hybrides). Enfin, Microsoft entend renforcer l’intégration d’Azure avec les autres clouds ainsi qu’entre les clouds privés et Azure pour faciliter les possibilités de débordement des premiers vers le second.

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Dans cette course au cloud, Satya Nadella ne voit que trois fournisseurs dans le peloton de tête dans lequel il place AWS et Google aux côtés de Microsoft. Et d’avance quelques chiffres qui assoient la démonstration. A la fin de l’année, Microsoft aura mis en place 19 régions – suite à l’ouverture de nouvelles régions en Australie – regroupant 600 000 serveurs par région soit un total impressionnant de plus de 11 millions de serveurs. La firme de Redmond précise investir 4,5 milliards de dollars par an dans la construction de data centers destinés à soutenir son offre cloud. Parmi les autres chiffres avancés lors de cette présentation : 10 000 clients nouveaux par semaine, 1,2 million de bases de données SQL hébergées, 350 millions d’utilisateurs et plus de 2 millions de développeurs utilisant Visual Studio Online. C’est d’ailleurs une caractéristique que Microsoft veut mettre en avant en précisant que son offre de services est très complémentaire en touchant les trois populations que sont les utilisateurs finals, les entreprises et les développeurs.