San Disk, le leader des vendeurs de cartes flash vient de proposer 1,1 milliard de dollars pour racheter Fusion-IO, le roi de la carte PCI pour serveur.

Pas cher payé. C’est le sentiment que l’on a lorsqu’on regarde le rachat de cette firme qui est introduite chez tous les fabricants de serveurs dans le mondes ( IBM, HP, Dell, Cisco, Super micro, etc.).

Fusion-io Atomic Series Family

Le chiffre d’affaire de Fusion-IO était d’un demi milliard de dollars et SanDisk n’en paie que le double. Il n’est pas impossible qu’une offre plus intéressante, dans les jours qui viennent, ne parvienne sur le bureau de la direction de Fusion -IO .On s’était habitué à des coefficients multiplicateurs bien plus élevé. Même si la firme trainait 80 millions de dettes et 35 millions pour l’année 2012, ce n’est rien si l’on considère ses concurrents dans le secteur, en particulier dans le domaine des boitiers accélérateurs«  all flash ». C’est d’ailleurs à l’aune de l’effondrement potentiel de ce marché qu’il faut apprécier ce petit milliard en cash , une preuve que la monnaie de singe des actions n’est pas toujours appréciée.

La dernière firme de carte PCI disponible

La consolidation du marché SSD est loin d’être finie et sur le seul segment des cartes PCI destinée au serveurs, San Disk avait déjà laissé passer un bon nombre d’opportunités. Le rachat des cartes LSI Avago par Seagate (pour 450 millions de dollars en action en mai) et Texas Memory par IBM (en août 2012 ) sans compter celui de Violin par Toshiba avaient marqué les esprits. Toshiba est d’ailleurs partenaire de SanDisk pour la création de chips flash. Western Digital a aussi consolidé son offre SSD avec différents investissements dont STEC et Virident.

Mais le secteur devrait connaître encore beaucoup de rachats successifs car sur la cinquantaine de fabricants de boitiers SSD, ceux des « all flash », un bon nombre devrait disparaître, les deux tiers n’étant pas rentables depuis leurs création. Kaminario, Nimbus Data, Pure Storage, Skyera, SolidFire et Violin font partie des firmes les plus solides mais le business du ‘all flash’ n’est pas extensible à loisir.

C’était le discours, la semaine passée, à la conférence Discover du patron de la division stockage de HP, David Scott, l’ex patron de 3Par, rachetée en 2012 par le premier constructeur de serveur. C’est bien sur aussi le discours de tous les grands fabricants de stockage comme EMC, Netapp, IBM, Dell, Oracle et HDS qui sont désormais tous équipés des mêmes boitiers SSD pour accélérer les transactions.

A qui le tour ?