Organisé par la société de services managés, OpenStack ! in Action qui s’est tenu à Paris a été l’occasion de présenter Icehouse, la 9e version d’OpenStack ainsi que les nouveaux services proposés par l’OpenStack Foundation.

Avec la précision d’une horloge, l’OpenStack Foundation édite une nouvelle version de sa pile logicielle OpenStack. Succédant à Havana, Icehouse bénéficie de 350 nouvelles fonctionnalités qui ont été développées par quelque 1200 contributeurs. Parmi les sociétés les plus actives dans le développement d’OpenStack, on peut citer les fournisseurs Red Hat, IBM, HP, Rackspace, Mitantis ou Suse mais aussi des sociétés utilisatrices comme Comcast, Samsung ou Yahoo !. « Avec cette nouvelle version, nous avons visé trois objectifs principaux, explique Jonathan Bryce, directeur exécutif de l’OpenStack Foundation : Faciliter l’exploitation, améliorer la scalabilité et offrir une meilleure intégration de la plate-forme »

 

Parallèlement, L’OpenStack Foundation a créé une place de marché avec deux grandes composantes : Build a cloud et Using a cloud (OpenStack Marketplace) et une communauté en ligne pour utilisateurs (http://superuser.openstack.org). Car la force d’une plate-forme logicielle open source est directement liée au dynamisme de la communauté des développeurs mais aussi des utilisateurs. Sur ce point, La communauté OpenStack s’est significativement agrandit en passant en un an de 9000 à 16000 membres. La dernière version Icehouse a bénéficié de 1200 développeurs en augmentation de 30 % par rapport à la précédente. La France est particulièrement active a indiqué Jonathan Bryce, notamment en raison du dynamisme de l’open source sur l’Hexagone.

Une technologie, une plate-forme, pas un produit

« OpenStack n’est pas un produit (fut-il logiciel), ce n’est pas une solution directement implémentable par les entreprises, le fait que sa licence soit gratuite est un point marginale », c’est ainsi que Nick Barcet, VP Produit d’eNovance définit OpenStack. C’est une technologie qui  pousse un peu plus loin le niveau d’abstraction qui nous éloigne des matériels, un mouvement commencé aux tout débuts de l’informatique ».

« Mais pour bénéficier des apports cette technologie, il faut que l’entreprise et sa DSI engagent une transformation majeure de sa manière de développer et implémenter les applications, d’interagir avec l’IT », poursuit-il. Mais une fois cette transformation réalisée, les bénéfices son très importants (voir ci-dessous).

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Red Hat entre en piste

Red Hat qui est le contributeur le plus important d’OpenStack, a profité de cette journée pour faire un point sur l’offre développée autour de la technologie OpenStack. Pour Bryan Che, General Manager, Cloud Product Strategy, OpenStack permet de réduire l’écart existants entre les budgets IT qui restent étales et les besoins en constante augmentation. « Pour que cela puisse se réaliser, il faut réunir trois conditions, explique-t-il : améliorer l’efficacité de l’IT, augmentation la productivité des développeurs et rapprocher les métiers de l’IT ». Pour passer à l’infrastructure OpenStack, Red Hat propose RHEL OpenStack Platform. Côté développement, l’éditeur open source a déployé OpenShit, une plate-forme de services supportant de nombreux langages et solutions de développement (Java, PHP, Ruby, Node.js, Python, Perl, MySQL, MongoDB, PostgreSQL, Jenkins. OpenShift a été déployé sur le cloud public d’Amazon Web Services. Enfin, du côté de l’administration, Red Hat a développé L’Open Source Cloud Management Platform à partir du rachat de Manage IQ en 2012.

Pour Econocom, récemment converti à OpenStack (Econocom passe à Openstack), la technologie est un « game changer », selon l’expression de Jean-Philippe Merlet, directeur de la BU Cloud network Security Enginnering, notamment dans l’IaaS et le big data. L’intégrateur, qui met l’accent sur le cloud hybride, a récemment annoncé la déclinaison sur OpenStack de son offre vicube originellement disponible dans l’univers Azure de Microsoft. Le développement de l’offre vicube Openstack a été réalisé en partenariat avec eNovance.

Pour Comcast[1], l’adoption de la technologie Openstack faite il y a deux ans,  lui a permis de passer d’un modèle intégré à celui du développement d’une plate-forme ouverte qu’elle peut décliner en fonction des besoins. Pour Andrey Mitry, OpenStack offre l’avantage de fonctionner avec de nombreuses solutions, dans le domaine de la virtualisation (KVM, Xen), du stockage (Swift, Ceph) et du réseau (Open vSwitck, Openflow). Le cablo-opérateur, qui a intégré le groupe des 20 plus importants développeurs, à notamment aider au support d’IPv6 dans la version Icehouse.



[1] Comcast a 2 activités majeures : fournisseur de tuyaux (cablo-opérateur et fournisseur d’accès à Internet) et fournisseur de contenu avec NBC Universal