Bien qu’en croissance de 44% sur un an, le cloud ne constitue toujours qu’une petite partie des revenus d’Oracle.  Avec 1,52 milliard de dollars sur un total de 9,62 milliards de dollars, sa part ne représente qu’environ 16% du chiffre d’affaires de l’éditeur californien au deuxième trimestre.

Bien que légèrement supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 9,57 milliards de dollars, le chiffre d’affaires ne progresse que de 6% sur un an. Rien de fracassant donc. Il est vrai que les revenus de la société sont notamment pénalisés par les ventes de matériel qui ont reculé de 7% en un an pour atteindre 940 millions de dollars. Ce dernier chiffre il faut le rechercher dans l’état des opérations du troisième trimestre, le communiqué de presse et les dirigeants de la société étant sur ce point muets.

Les ventes de licences logicielles sont stables à 1,35 milliard de dollars. En croissance de 4%, les mises à jour des licences et le support produit génèrent 4,95 milliards de dollars, soit 51% du chiffre d’affaires. Les revenus des services progressent quant à eux de 1% à 856 millions de dollars.

Le bénéfice opérationnel augmente de 1% à 3,07 milliards de dollars. Dopés par le bond de 176% des revenus non-opérationnels et par la baisse des impôts, le bénéfice net grimpe de 10% à 2,23 milliards de dollars.

Commentant ces résultats auprès des analystes (commentaires retranscris par Seeking Alpha), la co-CEO Safra Catz a mis en exergue la croissance du SaaS (+47%), du PaaS et de l’IaaS (+20%). « Notre succès au cours du trimestre est basé sur l’ampleur croissante et sur l’élan de notre activité cloud », a-t elle déclaré. Mark Hurd a de son ôté pointé le succès de Fusion HCM. « Fusion HCM a bondi de 77%, c’est plus de deux fois le taux de croissance de Workday ». Le co-CEO, s’est toutefois plaint de la lenteur des migrations vers le cloud. « La plupart de ce qui figure dans notre chiffre d’affaires ne vient pas de notre base d’utilisateurs on-premise. Nous espérons que nous verrons bientôt migrer un pourcentage plus élevé d’utilisateurs Oracle. » Larry Ellison a quant à lui rappelé la mise sur le marché le mois prochain d’Oracle 18c, « la première base de données autonome du monde ». Le président et directeur technique de la société a par ailleurs expliqué qu’en transférant sur Oracle une charge de travail Amazon tournant sur Redshift « on réduisait la facture Amazon de 80% ».

Pour le trimestre en cours, Safra Catz prévoit une croissance située entre 21% et 25% pour le cloud. L’ensemble du chiffre d’affaires devrait selon elle progresser de 2% à 4%.

Tous ces chiffres n’ont toutefois pas convaincu les investisseurs puisque lors des transactions après-bourse, le titre a chuté de 6,18%, avant de reprendre des couleurs ce vendredi matin. A l’heure où nous écrivons ces lignes il se situe légèrement au-dessus de son cours de clôture de jeudi.

 

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