Voilà une étude de plus qui va dans le sens des voeux de son commanditaire mais qui n’en demeure pas moins intéressante (même si l’échantillon n’est pas vraiment représentatif). A la demande de Micro Focus, Vanson Bourne a en effet enquêté auprès de 590 décideurs informatiques de 9 pays, parmi lesquels 70 DSI de l’Hexagone, comptant au moins un mainframe dans leur infrastructure. Les questions posées portaient sur l’outsourcing (extension, problèmes rencontrés avec les partenaires, difficulté à définir les besoins et impact des demandes de changement opérées en cours de route).
Il en ressort que l’externalisation, qui visait il y a deux ans 43% des projets de développement et des tests, concerne aujourd’hui 47% des premiers et 49% des seconds. Une progression qui devrait se poursuivre puisque dans deux ans 56% des tests et 54% des développements devraient être confiés à des prestataires extérieurs.
Les principales raisons invoquées pour l’outsourcing sont la rapidité (56% des répondants), la possibilité de libérer les équipes internes pour leur confier de nouveaux projets (51%) et les économies réalisées (50%).
Ces chiffres, apparemment valorisants, en cachent cependant d’autres qui le sont beaucoup moins. Ainsi, à peine 16% des répondants n’ont jamais connu de problèmes avec leurs projets d’externalisation.
Par ailleurs 23% des projets confiés à l’extérieur n’étaient pas conformes au cahier des charges (seuls 31% des projets auraient respecté les délais et la qualité de service attendue).
Parmi les raisons invoquées par les responsables informatiques figurent de multiples changements apportés en cours de route au cahier des charges (55%), le manque de compétence des partenaires à interpréter et mettre en oeuvre les exigences du clients (47%), l’insuffisance des tests (40%), et la piètre qualité des équipes de développement du prestataire (34%). Ce dernier n’est pas toujours considéré comme l’unique responsable puisque 31% des répondants reconnaissent qu’ils manquaient d’expérience pour exprimer clairement leurs attentes à leurs fournisseurs. Et près d’un quart d’entre eux estime que les deux parties manquaient de compétences en matière de gestion de projets.
Un impact non négligeable
Ces problèmes ont entraîné une augmentation des coûts de développement, de test et déploiement (47%), des retards dans la mise en production (39%), des difficultés à maintenir un niveau de qualité constant (34%) ou encore des difficultés à maintenir la propriété intellectuelle de l’entreprise (29%). De plus, 26% des DSI estiment que les problèmes rencontrés mettent en péril à long terme la capacité de l’entreprise à suivre l’évolution de leurs systèmes de gestion et un quart d’entre eux affirme que cela nuit à leur image de marque.
Enfin – et ce chiffre est loin d’être négligeable – 12% des ces responsables déclarent que le chiffre d’affaires de la société en a pâti.
Vanson Bourne a également demandé aux DSI comment ils qualifiaient le projet outsourcé le plus significatif. Pour 28% d’entre eux, le projet est tout bonnement ingérable, 26% évoquent de l’embarras, 16% un cauchemar, 16% un désastre total. Notons tout de même que 43% de ces DSI se montrent satisfaits.
Enfin, pour 31 % d’entre eux ces défaillances menaceraient leur emploi. Soit quasiment un DSI sur trois.