Le développement du cloud devrait être plus rapide que ce que disent les prévisions actuelles. Cette évolution nécessitera de nouveaux outils de suivi et de modélisation.
L’utilisation du cloud se développe rapidement et en 2016 la majorité des dépenses se fera au travers du cloud, considère le Gartner qui définit 2016 comme l’année du cloud avec l’extension des clouds privés menant vers les clouds hybrides que la moitié des grandes entreprises auront déployés l’année suivante.
« Partout on constate de véritables mouvements vers les plateformes cloud ainsi que des mouvements massifs vers des procédures évolutives. La virtualisation, l’orientation services et Internet ont convergé vers un phénomène qui permet aux individus et aux professionnels de choisir la manière d’acquérir et de fournir des services IT, en réduisant l’importance des contraintes imposées par les modèles de licence traditionnels en matière de logiciel et de matériel », commente en exergue de l’étude le vice-président chargé de la recherche chez Gartner, Chris Howard. « Les services fournis à travers le cloud vont promouvoir une économie basée sur la fourniture et la consommation de beaucoup de choses, depuis le stockage jusqu’au calcul en passant par la vidéo afin de réduire les frais de gestion ».
Une tendance confirmée par le cabinet Saugatuck Technology qui confirme que des interviews récentes de DSI montreraient que ce développement serait encore plus rapide que ce qui avait été prévu jusqu’ici. Cette évolution entrainera des changements en matière d’organisation et de responsabilités, d’implications plus fortes des différentes directions des entreprises pour faire naître une informatique mais aussi une entreprise moins intégrée (less tightly-coupled IT) que Saugatuck baptise de Boundary-free Entreprise.
Dans cette évolution vers le cloud, toutes les applications ne sont pas égales, et certaines seront plus adaptées que d’autres. Une enquête réalisée le fournisseur britannique des services cloud IaaS Virtustream intitulée « The Reality of Enterprise Cloud Migration in 2013 » indique que près de 7 grandes entreprises sur 10 se prépareraient à migrer leur applications critiques comme les ERP sur le cloud d’ici à la fin 2014. 84 % des entreprises interrogées utilisent un ERP SAP ou Oracle qui repose sur une informatique avec pas moins de 500 applications. Or deux de ces applications sur cinq n’ont pas été conçues pour le cloud.
« La fin de l’année 2014 sera un moment crucial pour le cloud en entreprise » explique Simon Aspinalli, stratégie marketing de Virtustream. Les prochains 18 mois seront verront ces applications évoluer de leur infrastructure traditionnelle en interne pour évoluer vers le cloud. »
Le cabinet Saugatuck estime que 20 % des applications on-premise auront migré vers le cloud, soit en interne ou sur des clouds publics. Dernière ces deux types de migrations, on aura le besoin d’intégrer des technologies nouvelles (social, mobile, analytics…). Et les DSI devront avoir à leur disponibilité différents types d’outils pour gérer leurs applications sur le cloud, en particulier pour :
– Suivre les performances ;
– Mesurer l’utilisation des performances ;
– Suivre les coûts des ressources utilisées ;
– Modéliser les coûts avec des outils pour évaluer les coûts en fonction de l’utilisation des ressources.
Ensuite, se pose la question de savoir quel type de cloud pour quelle application. Pour le consultant Dave Bartoletti du cabinet Forrester énonce quelques règles simples pour faire le choix d’un cloud public :
– Si une application à besoin de répondre à une augmentation (notamment saisonnière) de la demande liée aux vacances par exemple ;
– S’il s’agit d’une nouvelle application mobile ou de réseaux sociaux et que la demande d’apps est incertaine ;
– Si une application peut fonctionner de manière plus performante sur un cloud public.
Dans la vidéo ci-dessous, le même consultant présente les bénéfices d’un cloud hybride.