Le niveau de fusacs dans les secteurs des TMT (Technologies, Médias et Télécommunications) a atteint son plus haut niveau depuis 2006 avec un montant de 510 milliards de dollars.
Cela correspond à un accroissement de plus de 50 % par rapport à 2012 et correspond au niveau le plus élevé 2006, un peu avant le début de la crise, où le montant des transactions en rachats et fusions avait dépassé le seuil des 600 milliards de dollars. En 2013, on dénombre 14 opérations de plus de 5 milliards de dollars. Mais une seule de ces acquisitions – le rachat des 45 % que Vodafone possédait dans Verizon Wireless pour 130 milliards de dollars (Mouvements dans les mobiles) – représente à lui seul près du quart des Fusacs du secteur TMT et près de 6 % de l’ensemble des transactions tous secteurs confondus. Ce seul rachat fausse les comparaisons d’une année sur l’autre et encore plus dans le secteur des télécommunications.
Concernant le rachat des 45 % que détenait l’opérateur Vodafone dans le capital de Verizon Communications, il s’agissait plutôt d’une opération à caractère financier de retour sur investissement. Sur les 130 millions de dollars déboursés par Verizon, 58,9 milliards l’ont été sous forme de trésorerie et 60,2 milliards en actions Verizon et complétés de 11 milliards de transactions diverses. De son côté, Vodafone avait indiqué qu’il redistribuerait 84 milliards à ses actionnaires.
Il s’agissait de la troisième opération la plus importante de l’histoire, la première ayant été réalisée déjà par Vodafone qui rachetant Mannesmann en 1999 pour $203mds et la seconde par TimeWarner qui procédait en 2000 à l’acquisition d’AOL pour la « modique somme » de $181mds.
Dans l’IT, l’opération la plus importante en 2014 est le rachat de Dell par le Michael Dell, fondateur et CEO de l’entreprise épaulé par le fonds d’investissement Silver Lake Parners pour un montant de 20 milliards de dollars. Le patron de la firme texane a réussi à finaliser son projet dont l’objectif était de sortir de la tyrannie de la bourse et de sa vision courtermiste pour pouvoir contrôler la reconversion de son entreprise de fabricants de PC à celui de fournisseurs de solutions et de services.
Dans les TMR, c’est aux Etats-Unis que l’activité de Fusacs est la plus dynamique avec plus de 300 mds$, soit près de 60 % des montants. Malgré la crise de l’Euro et la déprime de la majorité des marchés, le montant des acquisitions a quasiment doublé à 132 Mds$.
Selon Mark Andress de Mergermarket Group, plusieurs startups établies devraient s’introduire en bourse cette année sur les traces des opérations réussies de Twitter, Marketo et Workday. Par ailleurs, les grands du secteur IT tels IBM, Cisco, EMC ou HP ont un sentiment d’urgence à innover qui les poussent à procéder à des acquisitions. La mobilité et le cloud sont deux évolutions de fond qui accélèrent le phénomène.
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