Dassault Systems sauve l’honneur de l’Hexagone en conservant la deuxième place du Truffle 100 Europe, le classement européen des éditeurs, réalisé par Truffle Capital, en partenariat avec IDC, le CXP, et l’Essec Business School.
Avec 2,04 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le Français se classe derrière le géant allemand SAP (16,22 milliards d’euros) mais devant le Britannique SAGE (1,68 milliard d’euros) (Pour accéder au classement)
Cette bonne performance de Dassault n’empêche toutefois pas la France de rétrograder de la troisième place – qu’elle laisse aux Pays-Bas qui pèse maintenant 12,7% du chiffre d’affaires total du palmarès avec 7 sociétés seulement – à la quatrième place. L’Allemagne est toujours en tête (38,4% avec 14 sociétés) et le Royaume-Uni en deuxième position (17,4% avec 22 éditeurs).
Notons que les éditeurs français représentent désormais 11,9% du chiffre d’affaires global avec 19 éditeurs, contre 10,9% en 2011 avec 17 entreprises.
Notons encore que les autres éditeurs de l’Hexagone, Sopra Group (17ème ), Murex (23ème ) et Cegedim (25ème) figurent loin derrière le Top 10.
Si le trio de tête reste inchangé, derrière on assiste en revanche à une redistribution des cartes. Le Suédois Hexagon qui était précédemment au 5ème rang se hisse en 4ème position du classement et échange sa place avec l’Allemand Wincor Nixdorf. Le Polonais Asseco Groupe, précédemment en 7ème position prend la 6ème place en remplacement de Software AG, qui passe au 7ème rang. Enfin, l’Allemand Datev reste à la 8ème place, devant le Néerlandais Wolters Kluwer et le Belge Swift qui conservent leur position.
Ces changements s’opèrent dans un marché marqué par une progression de 10% du chiffre d’affaires global, qui passe à 41,1 milliards d’euros comparé à 37,2 milliards d’euros en 2011 et à 30,9 milliards d’euros en 2010. On note par ailleurs que toutes les sociétés représentées ont désormais un chiffre d’affaires supérieur à 46 millions d’euros, contre 40 millions d’euros en 2011.Le montant des investissements en R&D augmente lui-aussi et passe de 5,8 milliards d’euros en 2011 à 6,8 milliards d’euros en 2012, soit une augmentation de plus de 20%.
En revanche, les bénéfices font le chemin inverse et reculent de 8,7% à 5,8 milliards d’euros, contre 6,6 milliards d’euros lors du précédent classement.
Parmi les tendances constatées pour 2014 on notera que 50% des éditeurs vont poursuivre leurs investissements en R&D contre 61% en 2013 et, ce qui est plus étonnant, que 93% d’entre eux vont continuer leurs recrutements versus 81% l’an passé. Enfin, les éditeurs visent une croissance entre 5 et 15% (pour 72% contre 43% d’entre eux l’année dernière), grâce notamment au cloud computing.
» Avec 63 000 emplois qualifiés, une faible délocalisation, et 6.8 milliards d’euros investis pour développer les produits futurs, l’industrie du logiciel est un inébranlable vecteur d’innovation, véritable moteur de la croissance européenne, et joue un rôle critique au cœur des politiques de création d’emploi, en particulier pour les générations qui arrivent « , estime Bernard-Louis Roques, directeur général et co-fondateur de Truffle Capital.