Selon Gartner, le marché mondial devrait compter quelques 740 000 véhicules autonomes, c’est-à-dire sans chauffeur, dans trois ans environ. L’an dernier, ils n’étaient que 137 129, toujours selon le cabinet d’études, et leur nombre serait de 332 932 cette année.

Alors que le champion de la voiture connectée vient tout juste de présenter la dernière mouture de son cybertruck blindé 100% électrique, force est de constater que la voiture autonome, bien que techniquement prête, a du mal à sortir des laboratoires de recherche.

Pour Jonathan Daventport, principal research analyst du Gartner, « les véhicules sur le marché ont en effet des capacités limitées et supposent toujours une supervision humaine, mais elles ont le hardware (caméras, radars, capteurs, etc.) nécessaire pour être complètement autonomes. Il suffirait d’une mise à jour en Over-The-Air pour que ces véhicules deviennent réellement autonomes ». Rappelons que Over-The-Air ou OTA est une technologie adoptée par l’industrie automobile pour réaliser la mise à jour des programmes logiciels embarqués dans les voitures.

Si cette mise à jour n’est pas effectuée, c’est principalement pour trois raisons selon Gartner. Le manque de législation pour réguler l’usage de la voiture autonome est l’une d’entre elles. Le coût des capteurs en est une autre. Selon Gartner, d’ici 2026 le prix des capteurs devrait chuter de 25% par rapport à aujourd’hui mais malgré cette baisse, il restera trop élevé selon le cabinet d’études. C’est pourquoi il estime que sur les dix prochaines années, les modèles mis en vente seront principalement des véhicules haut de gamme et/ou réservés aux flottes de véhicules de location.

Enfin, troisième frein au développement de la voiture autonome, les utilisateurs n’ont pas confiance. Pour Gartner, les algorithmes qui équipent les voitures sont encore légèrement en deçà des capacités de conduite de l’humain et il faudra attendre 2025 pour le rapport s’inverse.