HP dévoile la 9e génération des serveurs x86 ProLiant qui marque une amélioration de performances et qui bénéficie des services d’administration OneView.
C’est donc la neuvième génération des serveurs ProLiant qu’HP introduit aujourd’hui. Rappelons que cette famille de serveurs avaient été lancée en son temps par Compaq et maintenue par HP au détriment de sa propre gamme de serveurs x86 NetServer. HP expliquait sa décision par le fait que les ProLiant étaient numéro un sur le marché des serveurs. Historiquement, les serveurs sont proposés en quatre modes d’architecture – lame, rack, tour et scale-out – pour permettre selon HP aux DSI des entreprises de :
– de tripler la capacité de traitement et d’améliorer l’efficacité du serveur avec de multiples charges de travail ;
– d’accélérer la mise à disposition des services IT et le provisionnement de l’infrastructure jusqu’à 66 fois plus vite en utilisant les fonctions de management convergent de HP OneView, disponible à la fin de l’année.
– d’accroître la performance des applications critiques d’un facteur 4 grâce à des améliorations en matière de stockage, la mémoire et le réseau.
Ces nouveaux serveurs sont conçus pour fonctionner dans des environnements convergés, de cloud et de software-designed computing. Ils proposent des innovations telles que :
– Des améliorations sur les accélérateurs PCIe et les barrettes mémoire DDR4 SmartMemory, pour accroître la puissance de traitement ;
– Des outils de supervision convergents entre serveurs, stockage et réseau qui permettent de déployer une infrastructure software-defined.
– Des mécanismes d’installation, de supervision et de gestion des microcodes plus rapides, avec des outils de gestion intégrés plus fiables et plus sécurisés, comme les API UEFI (Unified Extensible Firmware Interface qui succède au Bios et est du code écrit en langage C plus simple à maintenir) et RESTful pour les environnements de cloud hybride
– Des accélérateurs PCIe, des adaptateurs HP SmartCache et HP FlexFabric pour améliorer les performances.
Regain sur le marché des serveurs
Ces annonces interviennent dans une période où le marché des serveurs semble reprendre des couleurs. Selon le cabinet IDC, ce marché a connu une croissance de 2,5 % au deuxième trimestre 2014 en valeur pour atteindre 12,6 milliards de dollars. C’est le cinquième trimestre de croissance consécutive après des années de stagnation. IDC explique cette reprise par une vague de renouvellement de matériels installés juste après la crise financière de 2008 et qui devrait se poursuivre jusqu’en 2015. Il y a aussi la fin du support par Microsoft de Windows Server 2003 et l’arrivée des nouveaux serveurs basés sur des processeurs Grantley Xeon EP.
Les serveurs x86 augmentent leur domination sur le marché des serveurs face aux machines non x86 (mainframes IBM, systèmes Power, Itanium et Sparc)et représentent près de 80 % des ventes (9,8 milliards sur les 12,6 milliards au deuxième trimestre 2014). Et la tendance se poursuit, les ventes des premiers a augmenté de 7,8 % au deuxième trimestre 2014 par rapport à la même période 2013 alors que celles de seconds a décliné de 12,8 %, douzième baisse consécutive. Après la cession de son activité serveurs d’entrée de gamme à Lenovo, IBM a cédé la première place à HP qui détient un peu plus d’un quart de ce marché. Mais il faut un temps pas si lointain où les deux fournisseurs dominaient avec 30 % du marché chacun.
Sur les serveurs x86, HP domine encore un peu plus avec près de 30 % du marché. Mais c’est là un niveau un peu inférieur à celui que détenait HP en 2001 au moment du rachat de Compaq qu’IDC évaluait à 35 % pour l’attelage texano-californien. Dans les grands mouvements depuis cette époque, il y a eu l’arrivée de Dell qui voulait sortir étendre sa zone d’influence au-delà des PC, l’effondrement de Sun, devenu Oracle depuis et l’émergence d’un nouveau venu, Cisco, qui a désormais sa place dans le Top 5. C’est en 2009 que la firme de John Chambers a fait une entrée remarquée sur les serveurs en introduisant son architecture Unified Computing System (UCS) qui présentait une nouvelle plate-forme convergée et destinée principalement à peupler les data centers. Cisco fait jeu égal avec Oracle qu’il devrait dépasser rapidement si l’on en juge par leur taux de croissance respectifs du deuxième trimestre 2014 : 35 % pour le premier et 4 % pour le second.