Près de 9 DSI sur 10 en France estiment qu’il est important de régler le problème de la fragmentation massive des données avec comme risque une explosion des budgets IT

C’est ce qu’indique une étude commanditée par Cohesity qui montre que 9 DSI sur 10 des DSI considèrent que les données secondaires dans leur entreprise sont fragmentées en silos et qu’elles sont ou vont bientôt devenir impossibles à gérer sur le long terme, avec des conséquences potentiellement dévastatrices à la clé. Les responsables interrogés manifestent des préoccupations croissantes en termes de menaces compétitives, de risques de non-conformité et même de baisse d’activité de l’entreprise.

La fragmentation massive des données renvoie à la prolifération croissante des données réparties en une myriade de lieux, de silos d’infrastructure et de systèmes d’administration, ce qui empêche les entreprises de les valoriser pleinement.

« Les silos de données créent des silos de calcul et d’administration si bien qu’il devient quasiment impossible pour les entreprises de régler ce problème sans cesse grandissant, commente Mohit Aron, CEO et fondateur de Cohesity. Les données deviennent pénalisantes alors que ce devrait être un actif compétitif à exploiter. » (voir également « 80 % des données sont du stockage secondaire » interview Mohit Aron Cohesity).

D’où vient la fragmentation massive des données ?

L’étude montre que plusieurs aspects problématiques intensifient la fragmentation massive des données.

Les données sont massivement en silos : La fragmentation existe au sein et en dehors des silos. Ce problème est aggravé par le très grand nombre de produits isolés utilisés pour gérer les workloads secondaires, comme les sauvegardes, les partages de fichiers, le stockage en objet, les opérations de test et développement, et l’analytique.

Face à cette fragmentation des données, les DSI doivent faire face à une fragmentation des solutions.  Les DSI indiquent utiliser au moins six solutions différentes pour gérer l’ensemble de leurs opérations liées aux données secondaires. 8% des entreprises utilisent au moins 11 solutions.

Les copies de données se multiplient : Il existe des copies des mêmes données un peu partout car les produits isolés n’autorisent pas le partage ni la réutilisation des données. 65% des entreprises françaises possèdent entre 4 et 15 copies des mêmes données.

Les données sont réparties sur plusieurs sites : La propagation des données se fait sur site et dans le cloud, ce qui complique encore davantage l’administration. En France, 83% des sondés stockent des données dans deux à cinq clouds publics dont 9% stockent les données dans au moins quatre clouds publics.

Parmi les entreprises françaises qui stockent des données dans le cloud public, 68% rapportent qu’elles font une copie alternative ou redondante des données, qu’elles stockent dans le même cloud public ou dans un autre cloud public, ce qui augmente le nombre de copies de données à superviser.

La fragmentation massive des données peut grandement perturber les équipes IT et peser sur les budgets déjà serrés. 7 DSI sur 10 en France affirment que leurs équipes passent entre 10 et 50% de leur journée à gérer les données et applications secondaires de leur organisation. Et cette situation ne devrait qu’empirer avec comme conséquence d’augmenter le budget IT du fait de dépenses dans de la capacité de stockage inutile.

Préoccupations en matière de conformité et de compétitivité  

A un moment où les réglementations de conformité (dont le RGPD) mobilisent les ressources des entreprises, 99% des sondés français se disent préoccupés par le niveau de visibilité que l’équipe IT a sur ses données secondaires tous sites confondus. Des DSI qui estiment que les données secondaires de leur entreprise sont fragmentées entre différents silos d’infrastructure :

– Un sur deux considère que ne pas traiter la question de la fragmentation massive des données créera un désavantage compétitif important pour leur entreprise.

– Un sur deux déclare que l’expérience client risque d’en souffrir car la fragmentation empêcherait leur entreprise de glaner des insights des données secondaires.

Une grande majorité observe que si la moitié des ressources IT que leur entreprise dépense à gérer des données secondaires étaient redéployées vers des actions IT plus stratégiques, cela pourrait avoir un impact positif sur le chiffre d’affaires de l’entreprise en cinq ans.