Avec 88,8 mds $ de chiffre d’affaires en progression de 12% par rapport à l’exercice fiscal 2013 et 22 mds$ de bénéfice net en quasi-stagnation, Microsoft agrandi de Nokia, réalise un exercice fiscal 2014 satisfaisant.

Encore deux ou trois ans et Microsoft dépassera IBM en termes de chiffre d’affaires. Mais voilà déjà plusieurs années que la firme de Seattle a largement surpassé Big Blue en profitabilité. Mais à cette échéance, Google aura peut-êtredépassé à la fois Microsoft et IBM. Ainsi va le monde de l’IT et des technologies avec orbites différentes de croissance.

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« Je suis fier de nos résultats », commentait Satya Nadella, CEO de Microsoft, pour sa première présentation de résultats annuels de Microsoft. Même s’il ne peut en endosser toute la responsabilité, le nouveau CEO peut logiquement exprimer sa satisfaction sur cet exercice. On comprend aussi que, dans ces conditions, il ait préféré annoncer la suppression des 18 000 emplois la semaine dernière, séparant ainsi les deux événements. Pas facile de justifier de supprimer autant d’emploi quand on affiche un bénéfice net de 22 milliards de dollars une profitabilité supérieure à 25 %.

Il est vrai que les résultats trimestriels montrent les effets négatifs sur la profitabilité du rachat de Nokia. Le chiffre d’affaire 4T14 est plus élevé que prévu et en augmentation très significative mais le bénéfice a baissé de 7 %, 4,61 milliards de dollars, soit 55 cents par action, contre 4,96 milliards, soit 59 cents par action, un an auparavant. Toutefois, s’il est difficile d’établir des comparaisons dans la mesure où les segments de produits ont été réorganisés, Office et Windows représentent toujours le gros de la troupe et génèrent encore la majorité des bénéfices. Et Même si le discours se veut très équilibré entre entreprise et grand public, c’est la première cible qui est encore nourrissent la croissance de l’éditeur.

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Premier élément qu’a souhaité mettre en avant Satya Nadella, la croissance de services cloud, tant dans côté grand public qu’entreprise. Au total, les services cloud côté entreprises ont atteint 4,4 milliards de dollars en croissance de 147 % par rapport à l’exercice précédent et principalement dopé par les offres Office 365 et Azure mais avec la contribution des autres offres cloud de l’éditeur. Côté grand public, Microsoft fait éta d’un million d’utilisateurs supplémentaires d’Office 365 pour un total de 5,6 millions. Mais comparativement au parc Office, ce nombre est encore très faible.

Une des directions qu’entend suivre Microsoft sous la houlette de Satya Nadella est de sortir les produits de leurs case pour offrir des outils beaucoup plus intégrés et qui soient à la fois plus facile d’utilisation (Même si on parle de facilité d’utilisation depuis bien longtemps, il reste des progrès à faire, précisément en raison de l’intégration de tous les outils que nous utilisons et qui est loin d’être toujours aussi simple) et apportant une plus grande productivité au niveau individuel, du groupe et de l’entreprise. Pour imager cette intégration, Satya Nadella parle de Cloud OS et de Device OS. En termes de développement les équipes de produits grand public et entreprise seront rapprochés : « Now OneDrive and OneDrive for business are one team. Outlook and Exchange are one team. Skype and Lync are one team all focused on these dual-user scenarios ».

Et Microsoft entend redevenir performant sur ce terrain de l’innovation et de la productivité. Le CEO de Microsoft cite Delve et Skype Translator comme deux exemples significatifs. Le premier est une extension sociale dans le cloud d’Office. Il faut le penser explique Satya Nadella comme un générateur de nouvelles type Facebook pour améliorer la productivité. En autorisant une traduction simultanée, Skype Translator permet à deux utilisateurs communiquant via ce média parlant deux langues différentes de se comprendre.