Orange Business Services tire profit de son expérience dans l’analyse des données issues du trafic des mobiles pour vendre des applications et des services dans l’analytique.

Si tout le monde imagine facilement les offres d’Orange pour les communications d’entreprises qui légitiment celles du cloud et celles de cybersécurité, la partie logicielle reste méconnue. Cette ESN (Entreprise de service numérique) dispose aussi d’une division logicielle qui emploie pourtant prés de 2500 personnes dans une structure divisée en trois : une est dédiée aux applications pour les utilisateurs (expérience client 360), une seconde s’affiche dédiée à l’internet des objets et la troisième, présente ces jours-ci, au salon Big Data, se consacre à l’analytique.

Une expérience liée à l’analyse du trafic des mobiles

A cette occasion, la firme a mis en avant son outils Flux Vision et son partenariat avec plus de 45 agences et comités départementaux de tourisme pour les aider à comprendre la fréquentation d’une zone géographique en fonction des évènements. L’algorithme d’analyse statistique, qui garantit une anonymisation irréversible permet de traiter les données techniques du réseau mobile dont la localisation, en temps réel. Le développement de Flux Vision a été soumis à la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) à différentes étapes de sa conception.

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Pour le responsable de la division, Olivier Ondet, l’un des directeur d’Orange Business Services«  On a pu étudier, sur certaines étapes du tour de France comme celle de l’Alpe d’Huez, les comportements des spectateurs et les flux migratoires de prés de 980 000 personnes. On a pu se rendre compte que prés de 10% des personnes, par exemple, étaient restées sur place, le soir. Pour étudier les volumes en jeux, on se sert des statistiques issues de nos stations de bases, l’ensemble des données est anonymisé et les chiffres sont redressés. On profite de notre expérience sur la mobilité, on a prés de 4 millions de données par minutes. »

La division qui a fait prés de 300 millions de CA en 2013 avec 2400 salariés était jusque là surtout connue au travers des applications pour mobiles comme la  gestion de véhicules, via les SIM ou plus récemment pour son projet NFC pour les TER de la SNCF. Mais la firme travaille de plus en plus sur l’internet des objets ( Ido) comme le relevage des nouveaux compteurs d’eau, en partenariat avec Veolia. La collecte d’informations passe dans ce cas par des communications sans fils qui ne réclament pas beaucoup d’électricité pour ne pas user les piles des compteurs.

L’analyse prédictive peut servir dans tous les domaines

D’autres projets dans le domaine de la santé comme le suivi à domicile des personnes malades, le wifi dans les Airbus ou la gestion de flottes de véhicules comme celles proposées par PSA, montrent l’éclectisme de la société qui chaque fois néanmoins prend appui sur son expérience d’opérateur de communications, mais c’est aussi la facette principale de l’interconnexion des objets.
Avec de gros investissements dans la gestion d’Hadoop et de nombreux logiciels maisons la firme consolide ses expériences dans des projets d’analyses prédictives et le CRM. Leurs interconnexions dans des domaines comme les villes intelligentes (Smart Cities) qui associent infrastructures de transports et d’énergie aux flux migratoires d’utilisateurs vont créer de nouveaux gains de productivité d’une part et des économies d’énergies intéressantes pour la collectivité.

L’intégration de l’analytique et des communications sert de fil directeur à de multiples projets dans l’Ido. Plus de 500 personnes qui travaillaient déjà sur le machine to machine sont impliquées dans ces développements, dans lesquels les technologies de capteurs sont l’objet de recherches avancées. Bref, OBS n’est pas simplement un gros intégrateur spécialisé dans les communications mais une vraie société de services qui crée des logiciels hors normes.