Prochaine entrée en bourse « à risque », celle de Snapshat, une application de messagerie «sociale » pour mobiles, crée en 2011 sur laquelle plus de 100 millions de jeunes échangent des données audio, images et vidéo avec une simplicité déconcertante. Sa valorisation actuelle de près de 19 milliards de dollars la placerait en troisième position des start-ups les plus valorisées derrière Xiaomi (45 milliards) et Uber (40 milliards). Mais autant les deux premières peuvent revendiquer des revenus importants autant les ressources du marché publicitaire auquel Snapshat s’adresse sont encore maigres. La mise en bourse parait déjà comme un repère essentiel pour les 330 employés de la firme. Mais la date de cet IPO n’a pas encore été confirmée, lors de l’ouverture de la fameuse conférence « Recode », dans la banlieue de Los Angeles, à Rancho Palos Verdes, à laquelle participait le patron Evan Speigel, mardi dernier.
L’argument de 13 -24 ans
La firme Coca Cola et Macdonald ont déjà parié sur la jeunesse de sa clientèle, mais la firme compte beaucoup sur les vendeurs de mobiles comme Samsung ou Apple car leurs produits sont directement impliqués dans l’usage des médias du site. Le patron de l’entreprise, Evan Spiegel, qui n’ a que 24 ans, est un super vendeur. Il a su convaincre les investisseurs et de nombreux médias US comme MTV, National Geography, CNN, de l’aider en leur proposant des échanges, avec à la clé l’enjeu du marché des 13-24 ans qui générerait 2 milliards de vus par jour. Il a su séduire ces médias qui craignent toujours de n’être plus en phase avec les modes les plus récentes.
La notoriété de Snapshat en Europe remonte à novembre 2013, lorsque Snapshat a décliné une offre de rachat de Facebook pour 3 milliards de dollars. La firme créé par deux étudiants de Stanford a levé prés de 800 millions de dollars auprès de 27 investisseurs parmi lesquels on trouve Yahoo ! et de nombreux capitaux risqueurs. En mars dernier, le site chinois Alibaba y a même investi 200 millions de dollars.
Les raisons d’un vrai succès
L’intégration facile des images et des vidéos, en fait « Le Snap » qui en a fait le succés, est l’échange de contenus numériques entre deux interlocuteurs – lorqu’ils ont chargé l’appli – mais uniquement pendant un laps de temps déterminé. Sur le blog de la firme Evan Spiegel explique que c’est en lisant des histoires, assez hilarantes, de photos impossibles à retirer de Facebook, à la veille d’entretien d’embauche, que l’idée lui est venue de cette fonction de communication d’images presque cachées. C’est dans cette intimité, partagée ou non que réside le ‘sex appeal » de l’application.
L’intérêt des jeunes de 13 à 25 ans reposerait aussi entre autre sur la fonction « my story » parce qu’elle permet de raconter sa journée avec des images et des légendes facilement modifiables. Elle permet aussi de revoir les bons moments et surtout de les partager avec ses amis.
Spiegel , déjà une vedette de la presse People
La force d’Evan Spiegel et d’être devenu aussi, grâce à un physique avenant, loin du faciès rougeaud du patron de Facebook , en quelque mois un vrai playboy idéal, milliardaire en puissance, qui nourrit les fantasmes des adolescentes américaines. On ne compte plus ses idylles plus ou moins fausses, avec des starlettes d’Hollywood. Il vit pourtant encore chez son père qui a financé les premiers développements de son logiciel. Avec Evan Spiegel, la Californie permet de perpétuer le rêve américain.