On a peine à y croire. Evaldas Rimasauskas, un citoyen lituanien de 50 ans, a réussi à escroquer Google et Facebook en se faisant passer pour le fabricant OEM de matériel informatique taïwanais Quanta Computer révèle The Register. Extradé aux Etats-Unis, l’homme a admis avoir ainsi encaissé 122 millions de dollars sur deux ans.
Evaldas Rimasauskas ne s’est pas torturé l’esprit pour monter son escroquerie. Il a en effet créé une fausse entreprise Quanta Computer puis a ouvert des comptes bien réels ceux-là au nom de la société, dans différents pays. Il a ensuite envoyé de fausses factures aux deux géants du net qui, apparemment, n’y ont vu que du feu.
Précisons tout de même que ces factures factices étaient accompagnées de faux contrats. Selon nos confrères, qui ont consulté des documents judiciaires, il a même envoyé de fausses lettres censées provenir de la véritable banque de la société Quanta, qui demandait à Google et à Facebook de créditer les faux comptes.
Le choix de Quanta n’est pas neutre puisque les deux entreprises déploient des serveurs Open Compute du fabricant dans leurs centres de données.
Les documents frauduleux comportaient de faux cachets ainsi que des signatures contrefaites de dirigeants du fabricant taïwanais.
Après deux ans donc, la supercherie a fini par être découverte et, informé de celle-ci, le FBI a traqué le faussaire jusqu’à Vilnius (Lituanie) où il résidait. Un mandat délivré contre lui l’accuse de fraude électronique et de blanchiment d’argent. Arrêté en mars 2017, Evaldas Rimasauskas était extradé cinq mois plus tard vers les Etats-Unis où il est désormais derrière les barreaux.
L’escroc faisait transiter l’argent par des comptes bancaires ouverts en Lettonie, en Slovaquie, en Hongrie, à Hong-Kong et aux Etats-Unis, ce dernier compte ayant causé sa perte.
Interrogé par nos confrères, Facebook a indiqué avoir récupéré la plus grande partie des fonds dont il avait été délesté. le réseau social a ajouté qu’il avait coopéré avec la justice.
Questionné par un tribunal new yorkais, Evaldas Rimasauskas a reconnu les faits et accepté de remettre 50 millions de dollars encore détenus sur des comptes à Chypre et en Lettonie. Il sera jugé en juillet prochain. Il risque neuf ans d’emprisonnement et une amende de 300.000 dollars.
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