Les entreprises préfèrent encore en majorité acheter des solutions de type « as a service » directement auprès des fournisseurs de services cloud
Le cloud est un ensemble de technologies qui va changer en profondeur l’organisation de la DSI en interne mais aussi modifier l’écosystème du secteur. A ce jour, les entreprises préfèrent encore acheter les services de type cloud directement auprès des fournisseurs. C’est ce qu’indique l’enquête réalisée par la cabinet Saugatuck intitulée » Buy Direct and Save ? Cloud Source Preferences Continue to Shift » et réalisée auprès d’un millier de décideurs IT d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie.
Avec le temps, cette préférence semble évoluer de manière significative alors que le marché devient plus mature. Lors de la version 2010 de cette enquête, ils étaient 75 % a exprimer cette préférence, ils ne sont plus que 61 %. Parmi les autres fournisseurs préférés viennent ensuite les sociétés de conseil informatique et les hébergeurs pour qui cette activité de fournisseurs de services cloud constitue une extension relativement logique de leur périmètre actuel. En revanche, les cabinets de conseil métier et les opérateurs télécom ne semblent pas, pour l’instant, avoir les faveurs des DSI. Une mauvaise nouvelle pour des sociétés comme France Télécom qui se présentent comme des opérateurs naturels de services clouds et considèrent que ce type d’activité fait partie de leur ADN.
« L’acquisition de prestations de services cloud est relativement nouvelle, explique Bruce Guptill, Senior Vice President de Saugatuck Technology. La plupart des DSi ont compris le concept, mais la connaissance des bénéfices qu’il apporte et des fournisseurs commence à se diffuser ». Les premiers acquéreurs de solutions SaaS par exemple n’avaient pas trop le choix du fournisseur et devait faire leurs emplettes auprès de l’éditeur de solutions. Dans le même temps, les fournisseurs traditionnels voyant poindre un nouveau monde qui leur échappait avaient tendance à freiner l’évolution vers les nouveaux modèles. De leur côté, les DSI exprimaient de fortes craintes sur certains aspects comme la sécurité, sur la visibilité des fournisseurs et nourrissaient quelques inquiétudes sur leur propre rôle au sein de leur organisation. Alors que certains métiers de l’entreprise poussaient dans cette direction – le marketing ou le commercial par exemple -, les DSI avaient beaucoup de difficultés à obtenir le soutien de leur direction générale.
Mais depuis, le secteur de l’IT a évolué de manière significative. Les uns et autres ont obtenus des réponses à leurs interrogations et les différents acteurs de l’écosystème participent désormais de manière beaucoup plus active. D’autant que tout le monde a bien compris que le cloud n’était pas une mode passagère mais bien un changement en profondeur.
Toutefois, malgré cette maturation du marché et des technologies, la sécurité et plus particulièrement la sécurité des données et la protection des informations personnelles restent, toujours selon le cabinet Saugatuck, la plus première préoccupation des DSI, assez loin devant l’intégrité des transactions et la conformité aux diverses réglementations. Mais le cabinet considère que lorsque les services cloud sont conçus selon une architecture adaptée, mise en œuvre correctement et que les accès par les utilisateurs respectent les règles de base, ils sont en fait plus robustes que les solutions traditionnelles, non seulement en termes de prévention mais aussi de restauration. Il est vrai que la sécurité n’est pas une valeur absolue. En évoluant vers le cloud, les DSI doivent se demander si les services cloud qu’ils acquièrent sont plus ou moins sécurisés que ce qu’ils sont capables de garantir en interne.