Depuis TechEd Europe à Barcelone, Microsoft avait annoncé plusieurs nouveaux services de cloud au sein de sa plate- forme Azure pour aider l’automatisation des opérations informatiques. La firme a passé un accord à la fin de l’année passée avec Puppet, le pape des outils sysops sous Linux déjà utilisé par plusieurs milliers d’entreprises.
Pour revenir aux annonces de Microsoft, rappelons que la firme avait déjà lancé cinq gammes d’outils d’administration du cloud, dont certains modules avaient été déjà cités dans nos colonnes. L’arrivée de Puppet va booster l’image d’Azure auprès des administrateurs de datacenters.
Azure Batch permet d’administrer et de provisionner un grand nombre de machines virtuelles sur lesquelles des opérations à grande échelle (scale out) doivent s’effectuer à la demande. Au-delà du traitement des taches les plus courantes comme la gestion de fichiers, le rendering, le transcodage profiteront de la puissance des serveurs en ligne mais aussi des opérations plus lourdes comme l’analyse de risques ou la simulation numérique.
Azure.microsoft.com/en-us/documentation/services/batch/
Azure operational insight est un nouveau service que l’on pourrait traduire par « Aperçus opérationnels pour Azure « . Il associe les services Hadoop d’Azure et l’outil d’administration System Center pour recueillir et analyser les données de la machine dans les environnements de cloud computing. Les résultats de ces recherche de type big data se transformeront en pistes de réflexion qui « devraient éclairer les décisions d’affaires ». Le service sera disponible en avant-première en novembre 2014 dans une version d’essai. Sur son site, l’éditeur précise que la version Cluster utilisée par Azure HDinsight est celle dérivée d’HDinsight 2.1. ( voir tableau ci dessous avec les logiciels compatibles)
Sur le web, nous avions pu identifier trois services supplémentaires à venir qui n’apparaissaient pas dans les communiqués de Barcelone ; ils sont aussi disponibles.
Azure Active Directory Proxy pour les applications, un service qui sera disponible d’ici la fin de l’année 2014. Il permettra aux utilisateurs de publier des applications sur site à l’intention des leurs utilisateurs externes via le cloud. Ce service est associé au serveur de synchronization « Directory Synchronization tool ». L’offre autour d’office 365 sera importante.
Azure Active Directory Connect, disponible en beta en avant-première avant la fin de l’année 2014, permettra de simplifier la connexion des actifs sur site vers le cloud et synchroniser des répertoires à Azure Active Directory. Il pourra se relier avec deux outils Password Sync et une procédure de type Single Sign On (SSO).
Azure Automation, un service pour automatiser des tâches «chronophages» à travers les nuages azure et de tiers afin de réduire les risques qui peuvent se produire lorsque les processus manuels répétitifs se produisent, sont généralement disponibles à partir du 28 Octobre.
pour plus d’information http://azure.microsoft.com/
Ci-dessous les différentes versions d’HD insight qui fonctionnera aussi en version azure
COMPONENT | HDINSIGHT VERSION 3.1 (DEFAULT) | HDINSIGHT VERSION 3.0 | HDIINSIGHT VERSION 2.1 | HDINSIGHT VERSION 1.6 |
Hortonworks Data Platform (HDP) | 2.1 | 2.0 | 1.3 | 1.1 |
Apache Hadoop & YARN | 2.4.0 | 2.2.0 | 1.2.0 | 1.0.3 |
Tez | 0.4.0 | |||
Apache Pig | 0.12.1 | 0.12.0 | 0.11.0 | 0.9.3 |
Apache Hive & HCatalog | 0.13.0 | 0.12.0 | 0.11.0 | 0.9.0 |
HBase | 0.98.0 | |||
Apache Sqoop | 1.4.4 | 1.4.4 | 1.4.3 | 1.4.2 |
Apache Oozie | 4.0.0 | 4.0.0 | 3.3.2 | 3.2.0 |
Apache HCatalog | Merged with Hive | Merged with Hive | Merged with Hive | 0.4.1 |
Apache Templeton | Merged with Hive | Merged with Hive | Merged with Hive | 0.1.4 |
Ambari | 1.5.1 | 1.4.1 | API v1.0 | |
Zookeeper | 3.4.5 | 3.4.5 | ||
Mahout | 0.9.0 |
Dans le même ordre d’idées, l’éditeur Puppet vient de porter une grande partie de ses outils Syop sur Azure et Visual Studio.
Puppet proposait en open source des outils pour les développeurs à destination du monde « opérationnel » pour travailler dans les datacenters, dans un environnement « DevOps ». Pour le directeur du développement de » Puppet », Nigel Kersten, interrogé par nos confrères US : « Microsoft s’est dirigé depuis peu dans la voie de ce que nous faisons » . Puppet propose des modules ou du code prêt à l’emploi pour automatiser des opérations de routine comme les mises à jour de logiciel ou le déploiement de nouveaux serveurs. L’an passé la firme avait racheté l’un de ses partenaire cloudsmtih. Celui-ci proposait des outils commeStack Hammer, un service pour intégrer, tester et déployer un ensemble de logiciels ou différents modules Puppet sur différents serveurs dans le cloud.
Pour Kersten, un défenseur farouche du monde linux, Microsoft a changé de style : » Le nouvel outil de gestion de configuration de l’état d’affichage est un signe de cette nouvelle direction, plus ouverte. Microsoft est néanmoins loin de donner des quantités décentes de crédits Azure avec ses licences d’entreprise. Mais c ’est un autre sujet. Microsoft est désireux de diriger sa communauté de développeurs vers un modèle de développement cloud. » Les modules pour Windows de Puppet Labs, dont les packs natifs .msi pour systèmes d’exploitation Windows x32 et x64 compléteront les fonctions absentes d’outils de gestion classique de Microsoft comme Powershell, renforceronnt l’intégration avec Microsoft Azure et Visual Studio.
« Toute l’automatisation et la simplicité d’orchestration qu’apporte Puppet à Linux est donc désormais disponible sur Windows », estime Nigel Kersten.
Des modules pour gérer PowerShell dans le détail et la liste de contrôle d’accès Windows à partir de Puppet Enterprise font partie des premiers argument de Puppet. Il y a également des outils pour le module de gestion de registre et l’automatisation du redémarrage de Windows. Un nouveau module SQL Server automatise aussi le déploiement et la gestion des versions 2012 et 2014 de la base de données de Microsoft. Puppet offre des modules tiers pour l’administration de Windows, à commencer par un service pour mettre en route ou bloquer des fonctionnalités Windows, selon les besoins. Des arguments qui intéressent les devops mais aussi les programmeurs classiques qui apprécieront d’avoir des outils aussi précis que ceux sous Linux.