Avec la transformation numérique, les entreprises vont devoir attirer vers elles les talents indispensables à mener cette initiative à bien.
Certes le numérique détruit des emplois dont le nombre est difficile à évaluer, il va également en créer que les entreprises, petites incluant les startups et grandes, vont devoir pourvoir faute de ne pas rester dans la course face à la concurrence. C’est donc un véritable défi auquel vont être confrontées les entreprises qui vont devoir répondre à quelques questions simples rappelle le rapport du Cigref :
– Comment attirer et recruter les talents ?
– Comment les fidéliser ?
– Comment développer l’empowerment et l’automatisation des salaires ?
– Comment faire évoluer les compétences et développer l’esprit d’innovation sans les équipes ?
Mais les défis liés au numérique ne sont pas les seuls qui se posent aux entreprises car les problèmes traditionnels sont loin d’être réglés. Selon Isaac Getz, Professeur à l’ESCP, cité par le rapport du Cigref, les salariés sont assez largement désengagés au travail : 9 % seulement des salariés se déclarent heureux au travail, deux salariés sur trois viennent avec peu d’enthousiasme et de motivation avec comme seul objectif de « pointer » et un sur quatre sont « activement désengagés », un oxymore qui traduit le climat existant dans trop d’entreprises. Sans aller jusqu’à la description noire faire dans le livre Bonjour Paresse (voir encadré ci-dessous), c’est là une situation plutôt préoccupation. Le numérique aurait donc plusieurs missions dont l’une serait de ré-enchanter le monde de l’entreprise, une bien lourde tâche. Le rapport du Cigref reprend les principes de l’entreprise libérée proposée par le cabinet Octo Technology : méfiance vs. confiance, unités d’organisation du travail en contact direct avec le client, automatisation et prise de décision dans les équipes, transparence des informations, droit à l’erreur et congruence sur le lieu de travail.
Plus concrètement, dans son rapport « Le collaborateur 2020 », le Cigref a identifié quelques postes clés dans 5 domaines spécifiques : sécurité, data, agilité, gestion du changement et relation avec les fournisseurs.
« Bonjour paresse » de Corinne Maier
L’entreprise, c’est fini. Il faut se rendre à l’évidence : elle n’est plus le lieu de la réussite. L’ascenseur social est bloqué. La sécurité fournie par les diplômés est amoindrie, les retraites sont menacées et les carrières ne sont plus assurées. Les années 1960, excitées par le progrès et assurant la sécurité des carrières, sont loin derrière nous. Le vent a tourné et, pour la fuir, des foules surdiplômées mendient déjà d’obscurs postes de ronds-de-cuir dans l’administration. Car l’entreprise n’avance plus guère de possibilités de se projeter dans l’avenir : les générations qui nous suivent devront posséder encore plus de diplômes pour occuper des postes encore moins valorisants, pour mener à bien des actions encore moins mobilisantes. J’ai déjà expliqué à mon fils et à ma fille : « Mes chéris, quand vous serez grands, ne travaillez jamais en entreprise. Jamais ! Papa et maman seraient tellement déçus ! »
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SECURITE
Les 3 métiers identifiés par le Cigref :
Responsable de la Sécurité SI (RSSI) : Il définit la politique de sécurité du SI et de l’information le cas échéant (prévention, protection, défense, résilience/remédiation) et de veiller à son application.
Le RSSI assure un rôle de conseil, d’assistance, d’information, de formation et d’alerte, en particulier auprès des directeurs métiers, DG et/ou COMEX le cas échéant.
Il préconise, voire prend, toute décision d’intervention sur les systèmes d’information et télécoms de son périmètre, en cas d’attaques potentielles ou avérées.
Expert Cybersécurité
Il définit et met en œuvre les dispositifs techniques de sécurité sur tout ou partie des projets dont il a la charge, conformément à la politique de sécurité des SI et de l’information, et aux réglementations.
En tant que référent dans son domaine, il assure un rôle de veille (technologique notamment), de conseil, d’assistance, d’information, de formation et d’alerte sur les risques.
Auditeur SSI
L’auditeur en SSI a pour mission d’effectuer des inspections de sécurité et des audits sur les SI afin d’en connaitre l’état de vulnérabilité et de déterminer les mesures à prendre pour en renforcer la sécurité.
Un auditeur SSI peut effectuer des audits de différents niveaux, selon son périmètre d’activité. Il assure le contrôle de conformité technique, opérationnelle, réglementaire, légale.
DATA
Chief Data Officer (CDO)
Le CDO a pour mission générale de définir et de faire appliquer la stratégie de l’entreprise au regard de la valorisation de son patrimoine informationnel. Il pilote l’ensemble des activités liées à la donnée.
Data Engineer
Le Data Engineer est garant de l’accès qualitatif aux sources de données. Il s’assure de la maitrise de la donnée et est garant de la qualité de son utilisation (référencement, normalisation, et qualification) afin d’en faciliter l’exploitation par les équipes (Data Analysts et Data Scientists).
Data Privacy Officer
Le Délégué à la protection des données a pour mission générale de veiller à la bonne application du droit régissant la protection des données à caractère personnel. A ce titre, il représente son entreprise dans les instances externes (CNIL, CADA, …). Il promeut un usage pertinent des données personnelles, avec l’objectif de permettre aux métiers, et à l’entreprise, d’être plus performants, et travaille en synergie avec le Chief Data Officer et le DSI, a minima.
AGILITE
Coach agile
La mission d’un Coach Agile est de faire en sorte que les équipes Scrum/Agile deviennent autonomes dans leur fonctionnement. Il est garant des pratiques Agiles et les adapte à l’organisation.
Scrum Master
Le Scrum Master doit s’assurer que la méthode Scrum est comprise et mise en œuvre et que l’équipe Scrum adhère à la théorie, aux pratiques et aux règles de Scrum. Il est au service de l’équipe Scrum.
Product Owner
Le Product Owner est responsable du Product Backlog. Il est capable de prendre des décisions sur le périmètre du besoin métier, en cohérence avec le rythme de développement choisi par l’équipe.
« CHANGE MANAGEMENT & TRANSFORMATION »
Chief Digital OfficerLa mission principale du Chief Digital Officer est d’engager et de piloter la transformation numérique de l’entreprise, avec le support de la Fonction SI, et en embarquant tous les métiers.
Responsable du Marketing de la DSI
Le responsable du marketing de la DSI a pour missions principales de :
– Construire une relation avec les clients de la DSI, les utilisateurs des services et d’avoir une connaissance précise de leurs besoins ;
– Marketer l’offre de la DSI et ainsi de définir, valoriser, rationaliser et commercialiser/publier l’offre de services SI ;
– Garantir la qualité de service et la satisfaction des clients et utilisateurs ;
– Mettre en place une stratégie de communication structurée qui permettra de répondre aux besoins d’information des utilisateurs, et ce, tout au long du cycle de vie d’un service (évolutions de fonctionnalités, dysfonctionnements…)
GOUVERNANCE DE LA RELATION AVEC LES FOURNISSEURS
Acheteur IT
L’acheteur IT garantit la compétitivité et l’équité des contrats signés avec les éditeurs, constructeurs et prestataires de services informatiques. Il veille au respect du processus achats et à l’équilibre des relations clients – fournisseurs.
Software Asset Manager (SAM)
Le SAM s’assure de la conformité logicielle de l’organisation, optimise les usages et les coûts des licences, des maintenances et des services cloud.
Il apporte également une expertise et un support à la DSI, à la Direction Achats et à la Direction Juridique dans leurs relations techniques et commerciales avec les éditeurs de logiciels.
Vendor Manager
Le Vendor Manager s’inscrit dans une dynamique de transformation des organisations qui, de plus en plus, « achètent » au lieu de « faire », et a pour mission de maîtriser au mieux la relation avec les fournisseurs IT (en particulier infogérants) dont le poids est croissant dans les organisations.