Promouvoir la confiance dans les activités du cloud, telle est la mission de l’association Cloud Confidence. Développer des standards, telle est celle de la Cloud Foundry Foundation.

Deux associations visant à la promotion du cloud viennent d’être créées : Cloud confidence et Cloud Foundry Foundation. Réunissant à ce jour 15 partenaires, aussi bien fournisseurs que spécialistes de l’écosystème ou utilisateurs (ADEC, Aspaway, Association des DSI des Académies (ADSIA), CEIS, DenyAll, EasyVista, Edicia, Eptica, Iteanu Avocats, Oodrive, Orange Cloud for Business (filiale d’Orange Business Services), Scalead, Telehouse et Waycom), Cloud Confidence comme son nom l’indique vise à promouvoir la confiance dans le cloud entre professionnels et utilisateurs. Celle-ci est régulièrement écornée, à tort ou à raison, par des éléments d’actualité dont le plus médiatique a sans doute été l’affaire Snowden et la révélation des activités de la NSA.

L’association cloud confidence s’est donnée pour objet, notamment de fédérer les acteurs européens de la filière cloud autour de la question de la protection des données clients et des données stratégiques de l’entreprise. De définir un cadre de référence permettant aux entreprises de connaître la législation dans le domaine du cloud et, à terme, de publier un cadre de certification.

« Il existe des normes techniques et de sécurité dans le domaine du cloud, mais pas encore de certification visant à instaurer cette confiance entre clients et fournisseurs. Cloud Confidence a pour vocation de combler ce manque au niveau européen », explique Olivier Darrason, président de l’association et également président de CEIS, société de conseil en stratégie membre de l’association. Regroupant aussi bien des fournisseurs de cloud que des acteurs de l’écosystème et des utilisateurs, l’association (également baptisée Cloud Confidence) a défini le référentiel de critères visant à servir de base à la certification. Il regroupe l’ensemble des engagements sur lesquels un cloud devra s’aligner pour décrocher le label : héberger les données du client en Europe, suivre la réglementation européenne, ne pas se soumettre à des législations non-européennes type Patriot Act américain.

Parmi les objectifs de l’association Cloud Confidence, on peut citer :
– Mettre à disposition des prestataires Cloud et des Utilisateurs un cadre de transparence sur la protection des données personnelles, des données stratégiques de l’entreprise, du secret des affaires.
– Pouvoir avoir une clarification pour les Utilisateurs du respect par ses prestataires Cloud de la réglementation européenne
– Cible : acteurs Cloud (SaaS, PaaS, IaaS, eCommerce) manipulant des données clients, données stratégiques ou données personnelles telles que les fichiers, les annuaires, login, @ IP,…

Cloud Foundry : de Springsource à Linux Foundation

La Cloud Foundry Foundation, qui vient de procéder à son lancement officiel, s’est donnée pour objectif de sortir la plate-forme Cloud Foundry dans le courant de l’année 2015. Cloud Foundry peut être perçue comme l’alter ego dans le monde PaaS (développement d’applications sur le cloud) d’OpenStack dans le mode IaaS (infrastructure as a service). Autre élément importante de cette annonce, Cloud Foundry recevra l’aide de la Linux Foundation dont elle vient d’être labellisée « Projet collaboratif ». Elle bénéficiera ainsi de l’expérience de sa « grande sœur » notamment pour mener des hackathons[1] et dans le domaine de la propriété intellectuelle.

L’histoire de Cloud Foudry remonte à plusieurs années où elle s’est constituée comme une startup proposant des outils de développement Java sur Amazon EC2. En monde PaaS donc. En 2009, elle est rachetée par l’éditeur Springsource, fournisseur d’outils de développement et d’administration Java en mode PaaS, lui-même racheté par VMWare, la filiale d’EMC, pour la modique somme de 420 M$. Cloud Foundry s’est alors transformée en une plate-forme hautement automatisée pour développer et déployer des applications d’entreprise et en adoptant le modèle open source attirant de nombreux utilisateurs et contributeurs.

Alors que VMWare a décidé de se concentrer sur son activité virtualisation, le projet a donc été transférée sous la responsabilité de sa spin-off Pivotal qui a pris un rôle déterminant en l’engageant vers l’association Cloud Foundry portée sur les fonts baptismaux en février dernier. En juin, elle a organisé sa première conférence Cloud Foundry Summit en juin 2014 avant de devenir aujourd’hui un projet collaboratif de la Linux Foundation.

La Cloud Foundry est sous domination américaine avec une grande majorité US de membres dont EMC, HP, IBM, Intel, Pivotal, SAP ou VMWare ce qui ne surprendra personne puisqu’elle ne fait que refléter la position des fournisseurs américains dans le logiciel et le cloud. On note aussi l’absence de Microsoft et Oracle, deux des géants du logiciel. La Cloud Foundry Foundation marque aussi l’importance de ces deux éléments dans le lancement de nouveaux acteurs qui bousculent chacun leur secteur comme Airbnb dans l’hôtellerie, Square dans les services financiers ou Netflix dans les loisirs.

10 cloud 1

On note la présence de Canopy, le cloud d’Atos basé sur les technologies EMC et VMware qui a signé la signature d’un partenariat avec la fondation. Cette collaboration a pour principal objectif d’aider les entreprises à raccourcir leurs délais de commercialisation de leur nouvelle génération d’applications Big Data/analytics, mobiles, réseaux sociaux, délivrées en mode cloud. Ces entreprises pourront tester gratuitement le service cloud managé Canopy Cloud Fabric et évaluer ainsi les performances de Cloud Foundry, sans avoir à s’occuper du téléchargement, de l’installation, de la configuration et de la gestion du système. Canopy Cloud Fabric exploite la solution leader dédiée aux entreprises Pivotal CF de Cloud Foundry.

 

 

[1] Un hackathon (de hack et marathon) est un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours (source : Wikipedia).