Jusqu’à 14.000 salariés pourraient quitter IBM dans le cadre d’un nouveau plan social. C’est ce qu’affirme Tony Sacconaghi, de Bernstein, dans une note adressée à ses clients ainsi qu’à nos confrères de The Register  L’analyste y indique que la firme de Redmond envisage des « actions significatives de rééquilibrage de son effectif ». Il souligne qu’IBM a bénéficié au Japon d’un gain fiscal d’un milliard de dollars et que la société a toujours utilisé les rentrées d’argent exceptionnelles pour financer des licenciements. Selon Tony Sacconaghi, le coût d’un licenciement chez IBM revient en moyenne à 70.000 dollars, ce qui correspond cette fois au départ de 14.000 salariés. La note rappelle que la firme a économisé 6,78 milliards de dollars au cours des 10 derniers années grâce au « rééquilibrage de l’effectif », ce qui s’est traduit par le départ de 96.986 employées.

On peut mettre en doute les pronostics de l’analyste. Cependant, plusieurs éléments laissent entendre qu’il y a bien du départ forcé dans l’air que respirent les salariés de Big Blue. La semaine dernière, l’ancien coordinateur du défunt syndicat Alliance@IBM, Lee Conrad, qui anime à présent la page Facebook Watching IBM a ainsi indiqué à InformationWeek qu’il avait reçu des centaines d’emails et de messages de salariés remerciés par la société. Par ailleurs, on apprend par la presse belge qu’IBM Belgique va supprimer 233 des 1.498 emplois de la filiale. Cette dernière explique ces suppression de postes par la stagnation du marché de l’IT et la forte concurrence des pays à bas salaires.

En Grande-Bretagne, 1.352 salariés de la branche Global Technology Services sont également menacés de perdre leur emploi. Selon The Register, 185 d’entre eux devraient connaître leur sort d’ici le mois d’avril. Toujours d’après nos confrères britanniques, 123 des 900 salariés des UK Labs du constructeur devraient recevoir leur lettre de licenciement. Enfin, en novembre dernier, l’hebdomadaire économique Wirtschafts Woche annonçait que Big Blue pourrait supprimer jusqu’à 3.000 postes en Allemagne au cours des deux prochaines années, soit 18% de ses effectifs dans le pays. Rappelons qu’en mai dernier, IBM France a annoncé 345 suppressions de postes dans l’Hexagone sur la base de départs volontaires.

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